Les magnifiques photographies de Gilles G. vont nous permettre de faire une promenade dans un quartier qui a beaucoup changé...
Nous partons du viaduc de Tolbiac, maintenant que vous savez où il se trouvait:
Ici, nous sommes sur le pont et nous regardons vers le sud-est. Les voies de chemin de fer que vous voyez sont celles de la gare d'Austerlitz. Bien que leur emprise ait été réduite, elles subsistent sous la dalle du nouveau quartier.
Nous sommes maintenant sur les bords de Seine, sur le quai François Mauriac pour être précis.
C'est ici que viendront bientôt s'élever les quatre tours de la Bibliothèque François Mitterrand.
Tous les commerces sont murés sauf un café qui est encore ouvert... ça sent la fin.
Un peu plus au sud, le quai Panhard et Levassor:
Nous sommes à hauteur des moulins.
Et si nous allions déjeuner au Marinier ?
Pierre Barreteau, l'auteur de l'excellent blog Paris Perdu, a écrit ces quelques lignes à propos du Marinier:
"Avant la restructuration brutale du quartier Paris Rive Gauche, il y avait sur la totalité de la longueur du quai Panhard & Levassor toute une vie de petits labeurs, coincée entre la Seine et les voies de chemin de fer.
Le populo, les mariniers, les dockers se mêlaient aux livreurs de la Sernam dans les nombreux bistrots qui faisaient face au fleuve. Souvent ils avaient des noms en rapport avec les activités portuaires du lieu: le bar de la Marine, le Marinier, le Navy …
Tous ont disparu quand la spéculation immobilière a décidé d'investir dans le quartier - ou plutôt d'investir le quartier. Tous ont été rasés pour faire place nette aux froids immeubles de verre et de béton qui désormais accueillent de nouvelles enseignes qui ne font plus rêver : Mezzo di Pasta, Sushi Massena, Bio Art …
Le midi, ce n'est pas le populo qui se presse au comptoir de ces modernes bistrots, mis à part quelques rares étudiants de Paris Diderot, ce sont surtout des cadres de Bercy et de la BNP Paribas. La carte est un brin prétentieuse, les prix plutôt délirants.
Et l'on ne peut qu'être triste en songeant qu'il y avait là des resto-bars "cradingues", mais tout à fait authentiques. Bourguignon le lundi, Parmentier le mardi, Blanquette de veau le mercredi, Couscous le jeudi, Brandade le vendredi … c'était immuable, et à des prix en francs qui n'ont plus cours aujourd'hui (ni les prix, ni les francs !) … pichet de côte du Rhône compris …
Feu "le Mariner " vous souhaite un bon appétit !"
Merci à Gilles G. pour ces photos !
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Ce nouveau "quartier" est ABOMINABLE. Je trouve la dalle de la Défense plus sympa. C'est dire!
RépondreSupprimerTout à fait. Et si vous y allez le soir, après la sortie des bureaux, c'est glaçant.
RépondreSupprimeril y avait des bistrots comme ça juste à côté autrefois rue Flamand très proche de l'ex centre de tri Postal de Paris Austerlitz
RépondreSupprimerLa rue Watt était aussi très glaçante lorsqu'il pleuvait la nuit (les réverbères étaient pas très puissants) et qu'un train passait au-dessus
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