lundi 31 août 2020

Château de Malmaison - Post scriptum

Lors de notre visite du château de Malmaison, nous sommes passés un peu vite dans la chambre de l'empereur (Clic !).


Mon pauvre cerveau confiné n'avait pas fait le lien entre le mobilier de cette chambre et une enquête quasi-policière que j'avais lue dans un ouvrage de Philippe Krief, Paris Rive droite


Et c'est Philippe Krief lui-même, fidèle lecteur de Paris-Bise-Art, qui m'a tiré les oreilles en me rappelant l’histoire de la statuette de la victoire et de son épopée tumultueuse...

Mais comme je n'écrirai pas mieux que l'auteur, je lui laisse la parole (n'oubliez pas d'agrandir les images):








Comme vous le voyez, le travail d'historien est parfois proche de celui d'inspecteur de police, et les livres de Philippe Krief regorgent de ce genre d'enquête !
Si vous avez apprécié celle-ci, jetez-vous d'urgence dans les livres de Philippe, vous ne les lâcherez plus !



Ah, au fait, et la statuette ?
Elle est là, sur la table:



Les pelouses de la place Joffre

Place Joffre, le long de l'Ecole militaire, des rosiers et une pelouse impeccable décoraient cette longue façade un peu triste.
Oui mais ça, c'était avant !


Aujourd'hui, selon les nouveaux standards municipaux de non entretien des espaces verts, les rosiers ne sont plus taillés, la pelouse est réduite à l'état de steppe, et les feuilles mortes de l'hiver dernier sont toujours là...


Devant un tel désastre, on reste confondu...
N'y a-t-il plus de personnel pour arroser ?


Mais non, c'est bien pire: il existe comme presque partout un système d'arrosage automatique programmable. Ici, il est caché par la végétation, ce qui prouve qu'il n'a pas été mis en marche cette année:


Cet aspect désolant est donc bien une volonté des services municipaux.
Pourquoi ?


Place Joffre, Paris VII°.

Du goupillon au glaive et aux logements sociaux.

Construit au début du XVII° siècle sur une partie des anciens jardins royaux de l'hôtel des Tournelles, le couvent des Minimes abrita des moines jusqu'à la Révolution.
L'église du couvent (façade de François Mansart) sera détruite en 1798.


Les bâtiments conventuels survivront jusqu'en 1911, servant tour à tour de caserne de Gendarmerie Royale puis Nationale.


Un cloître dans une gendarmerie, avouez que ce n'est pas banal !


L'irremplaçable Eugène Atget ne pouvait pas rater ça:



Le porche de l'ancien couvent, sur lequel on avait pris soin de graver "Gendarmerie nationale" fut même immortalisé en carte postale:


Entre 1911 et 1924, démolition des anciens bâtiments conventuels et reconstruction de la caserne de Gendarmerie telle que nos la connaissons encore aujourd'hui.
Mais la démolition ne fut pas complète: si l'on se place face au numéro 12 rue des Minimes, on voit un pavillon du XVII° siècle orné de doubles pilastres qui est le dernier vestige du couvent des Minimes:



La "nouvelle" caserne de Gendarmerie trouva vite sa place dans la vie du quartier



Dernièrement, elle abritait les services de l'Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale, qui est à la Gendarmerie ce que l'IGPN est à la Police.



Mais il semble que Paris n'ait plus besoin de gendarmes puisqu'on ferme les casernes intra muros.
À leur place, on aménage des logements pour SDF (caserne Exelmans) ou des logements sociaux comme ici.

Alors, aujourd'hui, où en sommes-nous ?
Connaissant le vent de folie destructrice qui souffle sur la mairie de Paris en ce moment, j'avoue que j'était plutôt inquiet de voir le résultat...



Et bien, bonne surprise, c'est une réussite !
La cour intérieure est désormais ouverte au public et quelques arbres ont été plantés:


Heureusement, on a échappé aux "créatifs"; les beaux bâtiments en pierre et brique ont été respectés. L'ensemble est harmonieux et à taille humaine.




Ce "jardin" a été baptisé du nom d'un gendarme dont l'héroïsme est encore dans toutes les mémoires, Arnaud Beltrame.





Si l'on regarde bien, la Gendarmerie Nationale n'est pas tout à fait partie:


12, 16 rue de Béarn, Paris III°.


Où le dauphin de la place Dauphine prend des ours bruns pour des ours blancs...

Que voulez-vous, la fonte de la banquise et le déconfinement ont eu raison du sens de l'observation de notre envoyé spécial !






Merci à Claude P. pour ces images !

Place Dauphine, Paris I°.

vendredi 28 août 2020

Château de Malmaison (6)

Hors Paris

Dernier chapitre de notre visite du domaine et du château de Malmaison.

Après la visite du château, faisons quelques pas à l'extérieur...

Vers la roseraie de Joséphine (meilleure saison en mai-juin):




Puis dirigeons-nous vers le pavillon d'été:






Saviez-vous que c'est ici, à la Malmaison, qu'on acclimata des cygnes noirs pour la première fois en Europe ?



Tiens, il m'a semblé voir une chasseresse !




Nous revenons vers la Malmaison par la face arrière, celle qu'on ne voit jamais:





En contournant la Malmaison, nous nous dirigeons vers les anciens communs, et la "maison des voitures" (hippomobiles of course)





Dernière surprise de cette visite, le pavillon Osiris.


Mais qui était Daniel Iffla dit Osiris ? Clic !


Ce pavillon (fermé lors de mon passage pour cause de déjeuner !) que le gardien m'a aimablement autorisé à photographier "vite fait" regroupe les collections du bienfaiteur de la Malmaison, Daniel Osiris. C'est une forme d(hommage amplement mérité ! 






Voilà, nous arrivons au terme de cette visite. En dépit des tracas de l'heure, j'espère qu'elle a su vous intéresser.
Je ne saurais trop vous conseiller de consulter deux sites:
- Le site de la ville de Rueil


Même si le grand homme n'est jamais loin, n'oublions jamais que cette maison fut d'abord la maison de Joséphine qui, loin de sa Martinique natale, a su faire sa place dans l'histoire de France.



Le musée de Malmaison est ouvert tous les jours sauf le mardi

Attention: Réservation obligatoire pour les individuels les weekends.
Pas de réservation obligatoire pour les individuels en semaine

Prix d'entrée: 6,50 € 

Avenue du Château de la Malmaison, 92500 Rueil-Malmaison