Nous arrivons à la fin de notre série "Les châteaux de l'été" consacrée cette année à Compiègne.
Nous avons vu hier la partie visible du musée de la voiture; il se trouve que la majeure partie de cette collection unique n'est pas accessible au public car entreposée dans une cour couverte dont la verrière menace de s'effondrer.
Cette cour est la cour des cuisines; sur le montage ci-après, j'ai juxtaposé les palais du Louvre et de Compiègne. Il y a comme une similitude, non ?
En parcourant hier le long couloir des cuisines, j'avais "volé" cette vision rapide de la cour couverte ressemblant plus à un garage abandonné qu'à un musée:
Contre toute attente, et profitant de la négligence très momentanée des gardiens, j'ai pu pénétrer sur deux mètres dans la fameuse cour et voila ce que j'y ai vu:
Il y a tout de même des pièces fabuleuses !
Caché tout au fond, un omnibus Madeleine-Bastille attend des jours meilleurs...
Restent les cartes postales qui nous permettent de voir que cette vaste cour couverte avait de l'allure:
Aujourd'hui, cette collection fantôme fait quelques apparitions comme ici lors du salon Rétromobile:
On ne peut que souhaiter que le projet déjà évoqué de transfert de cette collection vers les "Grandes écuries du roi" soit rapidement mis en œuvre ! Le dossier est prêt, l'ex-ministre de la culture Frédéric Mitterrand l'avait fait avancer, mais il n'a pas eu le temps de le mener à terme.
Il suffirait d'un peu de volonté politique, mais qui se soucie du patrimoine ?
Pour une raison inconnue, le Musée de l'impératrice était fermé lors de notre passage:
Autre point mystérieux que nous avons effleuré: le théâtre Louis-Philippe.
Sur cette vue aérienne, nous voyons clairement la cour du jeu de paume (2), le théâtre Louis-Philippe (3) et la maison dite du paumier (4).
La cour du jeu de paume, la voici, en contrebas de la terrasse et interdite au public.
Mais pourquoi ce nom "Jeu de paume" ?
Et bien parce que lorsque Louis XV fait construire le château, il était évident qu'un tel ensemble devait avoir un jeu de paume, jeu très en vogue à l'époque.
Et ce jeu de paume, vous le voyez à droite de la photo, c'est ce bâtiment un peu lourd aux fenêtres fermées.
C'est sous le règne de Louis-Philippe (d'où son nom) que l'ancien jeu de paume fut transformé en théâtre par l'architecte Nepveu en 1832. Il fut inauguré en août de la même année pour le mariage de la fille de Louis-Philippe, Louise d'Orléans, avec Léopold I°, roi des belges.
Ce théâtre de cour fut utilisé jusqu'à la fin du second empire, le théâtre impérial n'étant pas encore achevé en 1870.
Ce théâtre peut être visité lors de visites guidées; il possède toujours ses mécanismes en bois d'origine.
Sur cette vue aérienne, on voit les deux théâtres: en bleu, le théâtre Louis-Philippe, et en rouge, le théâtre impérial. Le palais de Compiègne est probablement le seul à posséder deux théâtres en état de marche !
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ces toilettes impeccables qui donnent la possibilité de jeter un œil sur la cour de l'orangerie, inaccessible au public.
Enfin, un détail comme je les aime: des vestiges de l'éclairage à huile comme on en voit à Fontainebleau ou à Paris:
***
Avant de terminer cette visite, une petite séance de cinéma !
(et n'oubliez pas de vous mettre en plein écran)
Cette cour est la cour des cuisines; sur le montage ci-après, j'ai juxtaposé les palais du Louvre et de Compiègne. Il y a comme une similitude, non ?
En parcourant hier le long couloir des cuisines, j'avais "volé" cette vision rapide de la cour couverte ressemblant plus à un garage abandonné qu'à un musée:
Contre toute attente, et profitant de la négligence très momentanée des gardiens, j'ai pu pénétrer sur deux mètres dans la fameuse cour et voila ce que j'y ai vu:
Il y a tout de même des pièces fabuleuses !
Caché tout au fond, un omnibus Madeleine-Bastille attend des jours meilleurs...
Restent les cartes postales qui nous permettent de voir que cette vaste cour couverte avait de l'allure:
Aujourd'hui, cette collection fantôme fait quelques apparitions comme ici lors du salon Rétromobile:
On ne peut que souhaiter que le projet déjà évoqué de transfert de cette collection vers les "Grandes écuries du roi" soit rapidement mis en œuvre ! Le dossier est prêt, l'ex-ministre de la culture Frédéric Mitterrand l'avait fait avancer, mais il n'a pas eu le temps de le mener à terme.
Il suffirait d'un peu de volonté politique, mais qui se soucie du patrimoine ?
Pour une raison inconnue, le Musée de l'impératrice était fermé lors de notre passage:
Autre point mystérieux que nous avons effleuré: le théâtre Louis-Philippe.
Sur cette vue aérienne, nous voyons clairement la cour du jeu de paume (2), le théâtre Louis-Philippe (3) et la maison dite du paumier (4).
La cour du jeu de paume, la voici, en contrebas de la terrasse et interdite au public.
Mais pourquoi ce nom "Jeu de paume" ?
Et bien parce que lorsque Louis XV fait construire le château, il était évident qu'un tel ensemble devait avoir un jeu de paume, jeu très en vogue à l'époque.
Et ce jeu de paume, vous le voyez à droite de la photo, c'est ce bâtiment un peu lourd aux fenêtres fermées.
C'est sous le règne de Louis-Philippe (d'où son nom) que l'ancien jeu de paume fut transformé en théâtre par l'architecte Nepveu en 1832. Il fut inauguré en août de la même année pour le mariage de la fille de Louis-Philippe, Louise d'Orléans, avec Léopold I°, roi des belges.
Ce théâtre de cour fut utilisé jusqu'à la fin du second empire, le théâtre impérial n'étant pas encore achevé en 1870.
Ce théâtre peut être visité lors de visites guidées; il possède toujours ses mécanismes en bois d'origine.
Sur cette vue aérienne, on voit les deux théâtres: en bleu, le théâtre Louis-Philippe, et en rouge, le théâtre impérial. Le palais de Compiègne est probablement le seul à posséder deux théâtres en état de marche !
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer ces toilettes impeccables qui donnent la possibilité de jeter un œil sur la cour de l'orangerie, inaccessible au public.
Enfin, un détail comme je les aime: des vestiges de l'éclairage à huile comme on en voit à Fontainebleau ou à Paris:
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Avant de terminer cette visite, une petite séance de cinéma !
(et n'oubliez pas de vous mettre en plein écran)
Plus longue (25'), cette vidéo de FR3 vous permettra de voir des endroits interdits au public:
Enfin, un reportage sur le patrimoine ne saurait aujourd'hui se passer de Stéphane Bern, regardez deux extraits de son émission (15'):
Vous pouvez si vous le souhaitez devenir membre de la Société des amis du château de Compiègne
Je ne saurais trop vous conseiller de consulter le site du Palais de Compiègne, il est très bien fait !
N'oubliez pas de visiter l'Office de Tourisme de Compiègne situé au pied de l'hôtel de ville.
Ils vous donneront renseignements, plans et brochures avec le sourire !
Voila, nous arrivons au terme de trois semaines compiègnoises, un peu comme le faisaient les invités de Napoléon III sous le Second empire.
Nous avons visité une ville moyenne passionnante, vivante et pleine de ressources, puis, nous avons eu une vision aussi complète que possible du Palais.
Alors, me direz-vous, c'est loin.
Si nous considérons un vol d'oiseau, vous avez raison. Compiègne est à 70 km de Paris quand Fontainebleau est à 56 km et Versailles à 18 km.
Maintenant, réfléchissons:
Versailles, 30 minutes de trajet, un parking payant et 4 heures d'attente au soleil ou sous la pluie, et un ticket à 18,00 € !
Compiègne atteint en 45 minutes par mon fougueux destrier, parking gratuit, aucune attente et un billet à 7,50 € !
Et puis, last but not least, le confort d'une visite apaisée à Compiègne contre une affluence digne du métro parisien à Versailles... Moi, j'ai choisi !
Et souvenez-vous que la meilleure façon de faire vivre un tel patrimoine, c'est d'y aller !
Fin
***
Bien vu. On respire hors Ile de France. Et,on continue d' entasser en IDF (j'y vis) avec des transports au bord de la rupture (aux heures de pointe). Heureusement, il y a Paris :))
RépondreSupprimerDe plus, les limites de l'île de France sont très théoriques. Le sud de l'Oise (Compiègne, Pierrefonds, Chantilly,Creil, Beauvais, Gisors sont clairement dans l'orbite parisienne.
RépondreSupprimerEt avec tous ces haras nationaux, on est clairement dans l'orbite de cheval.
RépondreSupprimerHeureusement que je ne comprends pas...
RépondreSupprimerMerci pour ce reportage hyper exhaustif du Palais
RépondreSupprimerDeux remarques
1 Le théâtre se visite rarement,
2 Les personnels de ce palais (accueil, conférenciers...) sont d'une gentillesse extrême, on est loin de l'industrialisme versaillais
Ne pas hésiter à leur téléphoner, il est arrivé qu'ils m'ouvrent des salles car je les avais prévenu avant (Salles Coypel, couture et Barye par exemple).
Ne pas manquer la visite des appartements des invités des "séries"
Vous avez tellement raison ! Je suis convaincu et je compte aller faire un tour là-bas dès que possible.
RépondreSupprimerEncore merci !
Pour l'Ile de France historique wikipedia donne une carte très claire qui inclus le noyonnais, le beauvaisis, le soissonnais... dans le gouvernorat de Paris sous l'ancien régime (e n gros l'intendance en gros les ancêtres des préfectures de région)
RépondreSupprimerEn revanche, tout le sud est de la seine et marne (incluant meaux, provins) n'ont jamais fait partis de l'ile de france mais de la champagne
La région parisienne avait été créée avec des limites n'ayant rien à voir avec l'ancienne province pour éviter les velléités d'indépendance (souvenir du parlement de paris)
RépondreSupprimerPour Marc : Il me semble qu'il y a lieu d'être prudent sur les contenus de Wikipédia qui n'est pas "parole d'évangile" ni référence absolue.
On a parlé" de Gisors, ici (par exemple). Elle est Normande. La Picardie "descend" très bas vers le Sud et on a le droit d'en discuter. Il y a des "franges" qui tiennent plus à des opinions personnelles, y compris locales, qu'à de franches limites.
Otto.