mercredi 4 mars 2015

Musée Henner

Une fois n'est pas coutume, je vous emmène visiter un musée fermé pour travaux ! Il ne rouvrira qu'en septembre 2015.

Né en 1829 en Alsace, Jean-Jacques Henner - Grand prix de Rome 1858 - sera pensionnaire à la villa Medicis et parcourra l'Italie de 1859 à 1864.
Rentré en France, il s'installera place Pigalle en 1867 et exposera chaque année au Salon jusqu'en 1903.
Il vivra très douloureusement l'annexion de sa province natale par l'empire allemand en 1871 ;  son tableau emblématique "L'Alsace. Elle attend", offert par le peintre à Léon Gambetta, sera reproduit à des milliers d'exemplaires et symbolisera pour toute une génération l’attente sereine de la revanche.

L'Alsace. Elle attend
 L'hôtel particulier est construit en 1876 par l'architecte Nicolas-Félix Escalier pour le peintre Roger Jourdain, qui le revend en 1878 au peintre Guillaume Dubufe. Henner viendra y dîner à trois reprises.
Ce n'est qu'en 1923 que Marie Henner, veuve du cousin du peintre, achètera cet hôtel pour en faire don à l'Etat. 


Toutes les pièces sont mises à contribution : ici, la cuisine.


La maison s'articule autour d'un puits de lumière donnant à l'ensemble un côté arabo-andalou étonnant.



Le bonheur de ces petits musées, c'est de se retrouver tout seul dans une grande pièce, à contempler ces toiles.



Chaque petite pièce possède sa thématique : l'Italie, la femme, etc...


Étonnant ce moucharabieh, non ?



Cette partie du grand salon rouge est consacrée à la blessure ineffaçable : la perte de l'Alsace


Allez-y un matin en semaine, hors vacances et hors expo, vous aurez le musée pour vous (presque) tout seul, le vrai luxe !


Actuellement fermé pour travaux.
Des expositions temporaires sont organisées.
Consultez le site du musée pour en savoir plus : Clic !

43 avenue de Villiers, Paris XVII°.


7 commentaires:

  1. installé place Pigalle en 1967 ,il a connu l'âge d'or du banditisme corso marseillais en ce lieu , en 1867 beaucoup moins

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  2. Un architecte qui sut gravir les marches du succès !

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  3. Oui, il était sous les feux de la rampe...

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  4. Curieux de constater que ces peintres "officiels" - quelquefois pompiers - de la 2 ème moitié du XIX reviennent en état de grâce au XXI ème.
    Otto.

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  5. Pompier, pompier, comme vous y allez !
    Peut-être est-ce aussi la reconnaissance du "beau" face à un art moderne souvent abscons.

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  6. Du ressemblant, en tous cas, non ? ce dont ne sont pas nécessairement capables les abscons auxquels vous pensez peut-être.
    Dans ma jeunesse, les peintres dont je parle avaient perdu toute notoriété et considération. On en souriait....

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  7. Au lecteur anonyme qui m'a signalé l'erreur de date : merci, c'est corrigé !

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