Déjà en 2016, nous nous étions élevés contre les prix prohibitifs du ticket d'entrée aux catacombes (Clic !).
Et bien à la mairie de Paris, on ne change pas une méthode qui gagne (ou pas), on continue encore plus fort. Témoin ce graphique:
Maintenant la cerise sur le McDo: les billets "plein tarif" ne sont qu'exceptionnellement disponibles, il vous faudra donc payer le prix (très) fort du billet "coupe-file" pour pouvoir entrer !
Alors, les catacombes, vache à lait ou poule aux œufs d'or ?
Oui mais pour ce tarif, les catacombes sont entretenues aux petits oignons ! Enfin... :-(
RépondreSupprimerOn sait que la Ville de Paris, gérée par des gens incompétents voire corrompus, se dirige droit vers la faillite. Ainsi tout est bon pour ralentir (un peu) la vidange des caisses !
Mais au-delà de cet aspect parisien, on assiste partout à un virage du milieu culturel.
Face à l'explosion du tourisme, les grandes institutions, toujours en manque d'argent, sont tentées par une forte hausse des tarifs.
Le coût d'acquisition des œuvres explose, tandis que des États en quasi-faillite, comme la France et l'Italie, ne peuvent plus assurer les financements nécessaires.
C'est une forme de yield management : après tout, si le touriste est prêt à payer 30 € l'entrée, pourquoi ne pas facturer ce tarif ?
Quand on voit les files d'attente à Versailles, après tout, pourquoi ne pas doubler le prix d'entrée ?
La vraie question est celle de la démocratisation de la culture.
Le touriste américain ou britannique n'hésitera pas à payer 25 € l'entrée des Offices à Florence, 22 € le Louvre, ou 30 € les catacombes. Ce sont les tarifs pratiqués chez lui, et seuls les plus aisés voyagent.
Mais l'Européen de classe moyenne ou populaire devient lui un exclu de la culture... à l'image du reste.
Un autres aspect pervers apparaît avec ce système : l'ultra-concentration grandissante du tourisme dans les mêmes lieux culturels.
Une fois délestés de sommes élevées pour voir les musées et monuments "incontournables" d'une ville, les touristes n'ont plus les moyens de voir le reste.
On voit donc plus d'argent entrer dans les caisses des institutions les plus célèbres, au détriment des musées moins connus... Le jeu en vaut-il donc la chandelle ?
Pas faux tout ça, hélas !
RépondreSupprimer