Créé par Henri IV en 1605, l'hôpital Saint-Louis a conservé dans sa partie historique la formidable architecture faite de pierres et briques qui a fait dire à certains que dans sa partie centrale, c'était une place des Vosges bis qui avait été réalisée.
Mais aujourd'hui, nous nous intéresserons au Pavillon Gabrielle, ainsi nommé en hommage à Gabrielle d'Estrée, la favorite du roi. Celui-ci fut d'abord connu sous le nom de Pavillon royal, car à l'époque, toute construction d'importance se devait de pouvoir accueillir le roi.
Ce pavillon existe toujours. Situé à l'opposé de la chapelle, il délimitait le domaine de l'hôpital au sud-est.
Devenu inutile en tant que pavillon royal, il abrita d'abord des femmes et des jeunes filles, puis finalement des hommes (dont Verlaine). Depuis 1911, il abrite les salles de garde des internes.
Les deux photos suivantes prises en 2014, attestent du bon état du bâtiment.
Les salles de gardes étaient décorée comme il se doit dans une salle de garde...
J'ai volontairement laissé les vignettes toutes petites afin de ne pas choquer les âmes sensibles (s'il y en a); pour les autres, je me contenterai de donner le lien vers le site des internes:
Clic ! (chercher les fresques).
De l'extérieur de l'hôpital et en dépit d'un environnement assez laid, notre pavillon se dressait fièrement dans l'axe de l'avenue Parmentier (vue de 2015):
Mais sur ces photos prises la semaine dernière, on voit notre pavillon maculé de gribouillis jusqu'au toit et si l'on remonte un peu le temps, on s'aperçoit que ce n'est pas de cette année.
Alors, qui tenir pour responsable ? L'APHP qui n'entretient pas ses bâtiments ? Le Ministère de la Culture qui ne vient pas souvent dans ce quartier ? La ville de Paris pour qui les tags sont de l'art contemporain ?
Je ne connais pas d'autre endroit sur terre où des monuments du XVII° siècle sont ainsi méprisés.
1, avenue Claude-Vellefaux, Paris X°.
Passant devant ce pavillon, 2 fois par semaine, c'est toujours un choc, cela fait plusieurs années en effet que c'est comme cela
RépondreSupprimerJe n’ai pas de boule de cristal mais je peux malheureusement prédire l’avenir : faute d’entretien et d’intérêt il finira par être détruit au moment d’une restructuration future.
RépondreSupprimerQuand on laisse un bâtiment à l'abandon, c'est rarement innocent. La Mairie de Paris aurait un projet de démolition ou de transformation lourde dans ses cartons que ça n'aurait rien d'étonnant.
RépondreSupprimerIl est vrai que c'est trop souvent sa façon de faire, mais ici l'APHP aura tout de même son mot à dire.
RépondreSupprimerJe n'aime pas les commentaires systématiquement anti-Mairie de Paris ou anti-Hidalgo dont la systématicité confine au manque de réflexion : l'Hôpital St Louis est un site hospitalier relevant de l'AP-HP et la Mairie n'a strictement rien à dire ni sur son entretien ni sur les projets qui le touchent (hormis et seulement son adéquation ou non aux règles d'urbanisme stipulées dans le PLU ou en cas de péril - et encore, c'est la Préfecture dans ce cas). Ce bâtiment relève de l'AP-HP, je n'ose même pas dire de l'Etat tant l'AP-HP est un Etat dans l'Etat et qui (tout comme les autres structures du même statut : SNCF, Ports de Paris, RATP, etc.) n'a pas l'habitude ni de rendre des comptes, ni même d'informer la Ville sur ses intentions concernant son patrimoine ou ses sites. De plus, l'horrible palissade en fer qui a toujours été là contribue aussi à faire penser que le bâtiment est d'autant moins respecté que le site lui-même n'est pas respecté : il faudrait vérifier sur les projets originels, mais je pense que l'Avenue Parmentier a été conçue de manière à finir sa perspective sur l'ouverture monumentale du site de St Louis. Cela n'a apparemment jamais été le cas !
RépondreSupprimerJ'habite un immeuble dont une partie de la façade est inscrite à l'inventaire
RépondreSupprimerNous avons été mis en demeure de la ravaler
La Ville ne devrait elle pas faire la même chose pour les grands opérateurs que sont l'APHP, la sncf...?
Il est vrai que pour l'APHP, il y aura du boulot