Au numéro 10 - et au 10 bis - de la rue Muller, une belle façade en pierre de taille a des choses à nous dire...
Bien avant que le Sacré-Cœur ne soit construit, la rue Muller et ses escaliers (aujourd'hui escaliers Maurice Utrillo) était au cœur du village de Clignancourt.
Au numéro 10, un lavoir comme il y en avait tant à l'époque.
En septembre 1902, le lavoir est liquidé, ainsi que son frère rue La Vieuville.
Retour en 2021, nous sommes entrés dans l'immeuble et, une fois passé le porche, nous nous trouvons dans une petite cour pavée sans grand intérêt;
Sans intérêt ? Et cette magnifique pierre à bois, ça ne compte pas peut-être ?
Mais notre objectif se trouve derrière cette porte métallique...
Nous sommes attendus par monsieur G. Castillo, le patron d'un des derniers laboratoires photographiques de Paris, travaillant avec les plus grands musées entre autres.
La colonne vertébrale de ce laboratoire, c'est ce long couloir rectiligne éclairé par des pavés de verre:
Du carrelage partout; nous étions dans des bains-douches et au sol, on distingue encore les séparations des cabines:
Et ce petit trou, qu'est-ce ? Une bonde tout simplement:
Ça, ce doit être l'oeil du cyclope !
Des témoignages d'une autre époque...
Ces bains-douches occupaient la totalité de la deuxième partie de la parcelle, ici entourée de rouge.
En bleu, la première cour.
Au péril de ma vie, je suis monté sur le toit du laboratoire.
Cette longue verrière abrite la première verrière que nous avions vue. La totalité de ce qui fut une cour est occupée par les toits de l'atelier; c'est du béton !
Il y a actuellement un projet de construction à la place du laboratoire, projet contesté par un collectif de voisins qui craignent une densification et des risques de fragilité du sous-sol.
J'ai vu le projet, il est très raisonnable; on peut aussi comprendre les craintes du voisinage. Ce n'est pas moi qui trancherai le débat.
Je suis toujours à la recherche d'informations sur les Bains-douches et sur la présence ancienne d'un fabricant de calèches...
10 et 10 bis rue Muller, ParisXVIII°.
Ma mère était une photographe ancien temps: depuis le "souriez" jusqu'à la mise sous pochette. Elle avait la passion de son métier appris chez un photographe. Ce métier artisanal n'existe plus.
RépondreSupprimerHélas, c'est vrai. Les seuls laboratoires qui subsistent - comme celui-ci - travaillent pour la presse, les musées, les affichistes et la publicité. Ils ne font que de très grands formats d'ailleurs.
RépondreSupprimerbelle curiosité, j'adore les plafonds en pâté de verre....Il faudra que je me glisse dans ce couloir.....sans déranger
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