Je le sais, cette question vous taraude: qu'est-ce que la "Maison batave" ?
Et cette question, vous vous la posez à chaque fois que vous déambulez dans la rue Saint-Denis. Je précise à l'attention des plus de trente ans que la rue Saint-Denis n'est plus ce qu'elle était !
Ordoncques, nous voici nez en l'air, à l'angle de notre rue Saint-Denis et de la rue de la Cossonnerie, et nous voyons cet immeuble où sont inscrites les dates de construction et de démolition de la maison batave...
Une ouverture en arc de cercle côté rue Saint-Denis est probablement l'unique vestige du bâtiment original:
En hauteur, une suite de bas-reliefs constitue une véritable bande dessinée:
Sue ce plan du début du XIX° siècle, nous constatons que nous sommes dans le Paris de l'ancien régime, plein de ruelles étroites et de venelles sombres; les grands travaux d'Haussmann n'interviendront que sous le second empire.
Le terrain où nous nous trouvons appartenait à l'origine à la confrérie du Saint-Sépulchre. Elle y possédait une église, un cloître et diverses dépendances.
Saisi à la Révolution, ce domaine sera acheté en 1791 par des négociants hollandais qui firent démolir les constructions religieuses et bâtir à leur place un ensemble de commerces. Ces magasins étaient installés autour d'une grande cour et l'ensemble était d'un goût architectural recherché qui contrastait avec l'environnement immédiat.
N'étions-nous pas là dans l'ancêtre des galeries marchandes ?
Mais tout a une fin, le percement en 1858 du boulevard Sébastopol condamna irrémédiablement notre cour batave.
Quelques commerces continuèrent cependant à afficher le nom de "Cour batave" qui était gage de qualité, et l'on inscrivit dans la pierre cet ancien nom qui ne dit plus rien à personne (sauf aux lecteurs de PBA bien sûr !).
60 rue Saint-Denis, Paris I°.
Bravo. Très belle enquête, comme d'habitude.
RépondreSupprimerMerci !
RépondreSupprimerMes ancêtres ont exploité ce commerce que j'ai bien connu au 20 avenue de l'Opéra. Que de souvenirs pour la vieille dame que je suis ...
RépondreSupprimerEt pour l'anecdote, j'ai été baptisée Claude parce que avec l'initiale de mon nom de famille, ça faisait CB, celles de la Cour Batave ! inoubliable !
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RépondreSupprimerMa famille GOUDOU venant de la Nièvre était gérante du café de la cour batave dans les années 1910 au 41 boulevard Sébastopol, si vous avez des infos, photos sur ce café: ptrouve92@sfr.fr MERCI
Balzac, dans César Bieotteau, décrit la cour batave .
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