À la suite de l'article sur l'Arpajonnais paru ici le 5 juin dernier et devant l'enthousiasme des foules (*), voici un article réservé aux archéo-ferrovipathes, aux amoureux de la banlieue sud, à ceux qui aiment les halles de Paris, à tout le monde quoi !
(*) Note du traducteur: il semble que JPD ait reçu 3 messages...
Je vous propose donc une balade du nord vers le sud en démarrant d'Antony (depuis la porte d'Orléans, toutes les traces ont disparu, la voie étant établie en accotement de chaussée).
Antony donc, au lieu-dit le Petit Massy, où nous avions vu le croisement de deux trains;
Coup de chance, aujourd'hui la maison d'angle est toujours debout:
L'arpajonnais quittait la RN 20 pour se diriger vers l'est, mais Wissous, les pistes de l'aéroport d'Orly et Morangis ont tellement changé qu'il n'est plus possible de trouver de trace.
En revanche, en revenant à l'ouest de la RN 20, on retrouve la trace de notre train au milieu des champs !
Vous ne me croyez pas ? C'est écrit dessus ! Nous sommes en direction de Saulx-les-Chartreux.
Nous arrivons dans cette petite ville par la rue de la gare et sur notre gauche on reconnait l'ancienne gare qui est à présent incluse dans une propriété privée:
Pas d'erreur, c'est bien elle !
Regardez la plaque de rue !
Prochaine étape, Ballainvilliers, au lieu-dit le Petit Ballainvilliers, où nous reconnaissons sur la gauche les bâtiments qui furent un jour hôtel, restaurant et station-service:
Regardez bien le train qui traverse la route nationale, il sort d'un petit chemin...
... petit chemin que nous voyons en face:
Nous voici maintenant à Montlhéry, 16 route d'Orléans, au lieu-dit le Petit Montlhéry:
Le même endroit cent ans plus tôt:
Retournons-nous regardons les maisons à droite. Le pavillon jaune clair (flèche rouge) était la gare !
Comme le prouve cette photo où l'on voit le nom de la gare et un banc pour les voyageurs:
Un petit détour par Marcoussis où une antenne amenait les voyageurs jusqu'à l'église:
Les marchandises étaient traîtées au même endroit, au grand désespoir des habitants qui se plaignaient des nuisances (déjà !).
Si nous nous retournons, nous constatons que la place de l'église a très peu changé.
J'aurais bien été passer quelques jours à l'hôtel des voyageurs...
À Linas, nous longeons le talus sur lequel était établie la voie:
La toponymie !
Sans doute l'ouvrage d'art le plus connu de la ligne, la tranchée de l'Arpajonnais à Linas:
À Leuville-sur-Orge, c'est pratique, on trouve sur les plans une place de la gare:
Et la gare, la voilà, comme neuve !
Et cette petit route supporta un jour notre voie ferrée:
Près du moulin d'Aulnay, ce pont vit un jour passer l'Arpajonnais:
Arpajon, terminus, tout le monde descend !
Si vous la cherchez, la gare est à droite. Le vaste parking derrière elle, ce sont les débords de notre gare.
Pour le retour, la grande gare du grand train est à 900 mètres, bon voyage !
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super, complet, bref parfait
RépondreSupprimerUne belle enquête sur le terrain !
RépondreSupprimera Arpajon c'est la fin des haricots
RépondreSupprimersuper reportage qui ne risque pas de me courir sur le haricot
Merci pour cette enquête passionnante.
RépondreSupprimerIl me semble que François Maspero, à la fin de son bouquin sur la banlieue (Les Passagers du Roissy-Express, 1990) était aussi parti à la recherche d'une ancienne voie ferrée, en banlieue sud.
Cercle vertueux: la pancarte dit que l'AAH du Pays de Châtres va s'installer dans la gare !
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