Les kiosques à journaux font partie de ce qu'il est convenu d'appeler le "petit patrimoine", formule bien péjorative quand on pense qu'elle recouvre tout ce qui constitue la signature d'une ville.
Dans ce petit patrimoine, on compte aussi les bancs publics, les colonnes Morris, les grilles d'arbres, les boîtes à lettres, etc...
Le premier modèle emblématique de Paris fut celui-ci, avec son dôme cerné d'une frise parfois recouverte de publicité:
Pensez que ce modèle remonte au second empire !
Il y eut bien dans les années vingt cette tentative de "modernisation" à grand renfort d'inox...
Inox encore pour ce modèle encore en place à certains endroits:
Mais on revenait toujours (et heureusement) à ce modèle si parisien:
Modulable, moderne et classique à la fois, il était plébiscité aussi bien par les parisiens que par les touristes...
Jusqu'au jour où une horde d'iconoclastes incultes prit le pouvoir à l'hôtel de ville et accoucha de ce modèle insipide et sans grâce qui n'avait plus rien de parisien:
Et bien, si le bon goût tend à disparaître de Paris au profit d'une médiocrité passe-partout, on trouve encore des communes qui résistent au mauvais goût !
Pour voir cet élégant kiosque à pizzas, il vous faudra aller dans le Loiret.
Un grand merci à Jean-Claude F. qui nous a envoyé ces photos hors confinement !
Allez voir ses photos, elles sont plus belles que les miennes !
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Bonjour,
RépondreSupprimerPour être professionnellement en relation avec les kiosquiers parisiens, je confirme qu'ils sont tous dépités devant la médiocrité de ces nouveaux kiosques sans grâce, mal conçus sans concertation, lamentablement réalisés, et qui accompagnent l'agonie de la presse en servant de borne publicitaire, merci Monsieur Decaux.
Bonjour ! Je ne comprends pas cette critique virulente des nouveaux kiosques alors que dans votre précédent article en 2017 (Kiosque à journaux), vous étiez plus neutre sur l'aspect mais appréciant l'aménagement intérieur.
RépondreSupprimerJe n'avais vu que le prototype et le confort du kiosquier - bien réel - était mis au premier plan par la ville et ce n'était que justice. Mais l'esthétique extérieure, banale, sans grâce, sans caractère, et si on la compare avec le kiosque dit "parisien" !
RépondreSupprimerNon, la bonne formule eut été, comme je le disais dans mon commentaire, de mélanger l'intérieur du kiosque moderne avec la carrosserie du kiosque haussmannien !
Je ne peux qu'être d'accord avec l'idée de conserver l'aspect du modèle de Gabriel Davioud mais on peut rester optimiste : comme le montre votre article, les tentatives de modernisation (et d'autres modèles, voir photo sur cette page : Des entrées de métro aux kiosques à journaux, un siècle de polémiques sur le mobilier urbain) ont toujours échoué puisqu'on est revenu à chaque fois sur ce modèle. On finira donc par le retrouver un jour.
RépondreSupprimerCela me fait penser au carrelage du métro : après un siècle à essayer tout et n'importe quoi, on est finalement revenu au modèle original : le blanc biseauté
Je souhaite de tout cœur que vous ayez raison, mais force est de constater hélas que nous faisons présentement face à une attaque sans précédent contre le patrimoine (grand ou petit).
RépondreSupprimerAuriez-vous une idée d'où ce kiosque se trouve ou a pu se trouver ? Merci d'avance
RépondreSupprimerhttps://www.flickr.com/photos/18643384@N08/8020774089/in/photolist-ddLyGr-aw4trs
Très difficile.
RépondreSupprimerLes voitures nous indiquent les années vingt ou trente.
La plaque d'immatriculation à droite indique le département de la Seine après 1928 et avant 1950.
Le lieu est impossible à déterminer plus précisément.
Notons toutefois qu'il y eut dans les années vingt un concours pour renouveler les kiosques à journaux parisiens; le votre fait peut-être partie de ceux-là.
Bonne soirée. JPD
Merci.
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