mardi 7 avril 2020

Un déjeuner au Victoria avec Fati

C'est Fati qui nous emmène visiter ce restaurant, suivons-la et laissons-lui la parole:

Implanté dans le 8e arrondissement entre la rue de l’Arcade et la rue Pasquier, l’Hôtel Bedford, le deuxième du nom à cette même adresse, résulte d’une reconstruction signée par l’architecte suisse, Charles-Henri Fivaz (1856-1933) qui mena en France une brillante carrière dans l’administration urbanistique couronnée de nombreuses distinctions et qui produisit quelques beaux immeubles parisiens dont celui qui fait l’angle du 9 Rue Galilée et de la rue Amiral Hamelin. Immeuble construit en 1883 en collaboration avec Frantz Jourdain, l’architecte de la Samaritaine .


L’Hôtel, dont le site Internet bien documenté fournit l’historique complet, les plans, la liste des transformations et rénovations successives, a la particularité d’être géré par la même famille depuis sa renaissance au tout début du siècle dernier : la famille Berrut, suisse d’origine, tout comme l’architecte.


L’hôtel se déploie en U et il encadre du côté de la rue Pasquier le clou de la construction, un restaurant rocaille dont on ne peut soupçonner l’exubérance quand on y accède par le hall d’entrée de l’hôtel. Un hall d’une grande sobriété et d’un chic mesuré. Une élégance qui ressort des coloris feutrés se déclinant en un camaïeu de beige rosé aussi bien dans l’architecture intérieure que dans le choix du mobilier, qui par endroit se teinte de gris. 



Sous des plafonds en arcade tout aussi sobres de coloris, le hall ménage des lieux de repos discrets, dont un salon surmonté d’une verrière où se donnent rendez-vous les clients de l’hôtel que je n’ai pas voulu déranger. Je n’ai donc pris, en dehors de la belle verrière, aucun cliché de ce lieu de confidentialité.




La façade côté rue Pasquier où se trouve le restaurant:


Au milieu de la mesure quasi rigoriste du hall, la découverte de la salle rocaille où est installé le restaurant est une surprise. Toute sa décoration a été respectueusement préservée : les caissons du plafond, les reliefs en stuc, les putti qui s'amusent ou taquinent des oies, les médaillons peints où évoluent encore des putti, les peintures de scènes galantes, ainsi que l’exubérante fontaine qui n’a sans doute jamais été en eau.





Le tout est rehaussé d’une belle coupole en verre dont on peut découvrir le dôme protecteur du côté de la rue Pasquier où se trouve l’autre entrée du restaurant Victoria.








Je vous signale à midi un très convenable menu à 37,00 €.




J’ai eu la chance de découvrir cet endroit grâce à une aimable invitation des membres du club Inner Wheel Paris-Nord que je tiens à remercier très chaleureusement ; tout comme je tiens à remercier le personnel de l’hôtel, sans la patience et la bonne humeur duquel je n’aurai pu prendre ces quelques clichés.


Merci à Fati pour ces belles images !

17 rue de l'Arcade, Paris VIII°.

4 commentaires:

  1. un point important, ce restaurant a en effet un menu intéressant et une clientèle d'habitués (souvent âgés)et un personnel au petit soin qui est en poste depuis un certain temps (signe d'un attachement). En y déjeunant, on a l'impression de remonter au début du XXème siècle . Ce n'est donc pas un resto exclusivement de clients de l'hôtel.
    Très belles photos
    NB: un paragraphe est répété deux fois (verrière rectangulaire d'un salon)

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  2. Clientèle âgée,signe qu'on est chouchouté. Paris et ses ors. Rêvons!

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  3. Un grand bonjour à l'ami Marc le grand connaisseur de Paris...
    est-ce qu'il y aurait un secteur dans Paris que vous ne connaîtriez pas pour que je puisse avoir enfin une chance d'arrêter de me dire "je l'aurai un jour... je l'aurai..." ?
    [Attention ceci est un vrai compliment ;)]

    Et SVP Jean-Paul pourriez-vous ajouter mes remerciements ? Cela ferait grand plaisir aux amies qui m'ont fait découvrir le lieu.

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  4. Très touché, chère Fati par votre gentil message. Il est vrai aussi que j'hésite toujours à mettre un commentaire lorsque que je connais le lieu (afin d'éviter de passer pour celui qui ramène sa science...)mais ne peux m'en empêcher lorsqu'il faut encourager sa notoriété (cas de ce restaurant) ou apporter un complément pouvant intéresser les lecteurs de PBA.
    Merci pour vos reportages

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