Oserais-je vous dire que cet éphèbe se trouve au n° 18 d' une rue de Paris et abrite des lieux nocturnes. Oh, JPD, je vous demande pardon et me couvre la tête de cendres.
J'ai vérifié, c'est à l'entrée de la boite " Le Gibus ", qui est une boite " Gay ", dans le 11eme pas le 10 eme, et ça n'a pas l'air d'être une ancienne gare, plutôt une ancienne entreprise, garage... (18 rue du Faubourg du Temple.)
Notice du site Cariatides, Atlantes et sculptures en façade à Paris :
Sculpteur Henri Paul Nénot, 1909
Cet immeuble est parfois attribué à Roze et fils et daterait de 1878 ; il s’agit plus probablement d’une réalisation de l’architecte Henri Paul Nénot ; il déposa une demande de permis de construire en février 1909. Cet ensemble avait appartenu de 1861 à 1908 à Edme Guillou et à ses héritiers. Guillou y avait installé une manufacture de biscuits. La famille Guillou vendit en 1908 à la compagnie d’assurances la Nationale, qui fit construire par Nénot un immeuble de six étages et une série d’ateliers à l’arrière pour y installer son nouveau locataire, une société de « démonstration de la mécanique moderne ». Cette société est sans doute celle qui rachètera les locaux en 1932, la société Glaenzo et Perreaud, dont on retrouve le monogramme sur une roue dentée au bas des atlantes du passage conduisant aux ateliers. L’entrée de ce passage est décorée de deux atlantes engainés inspirés par ceux de Michel Ange. C’est une œuvre magistrale du sculpteur Henri Paul Nénot, réalisée vers 1909. Il s’agit de la représentation de deux figures monumentales, dont le modèle est Atlas soutenant la voûte du ciel dans la mythologie grecque. Une impression de mouvement et surtout de puissance se dégage de leur musculature contractée. On remarque la manière dont est rendu le tissu en de délicats plissements très agréablement rendus se mêlant aux outils. La gaine dont ils semblent s’extraire est ornée d’emblèmes liés au labeur et qui sont fort joliment sculptés : le marteau, la scie et la lime ; on remarque également la présence de chaînes et de roue dentée. Le lieu est en effet consacré au travail et à la force humaine. La roue dentée est celle du commanditaire, la société Glaenzo et Perreaud. Cependant on notera aussi cette disposition peu habituelle puisque le visage des atlantes reste invisible et qu’ils sont tournés vers le mur et non vers l’extérieur ; de plus, ils forment des consoles situées de part et d’autre du passage.
La bande des trouveurs furieux a mandaté une Mata Hari pour m'espionner ! En effet, Nina a trouvé le moyen de placer une caméra dans mon bureau et elle vend les réponses aux plus offrants. C'est scandaleux, je vais porter plainte.
Comme vous trouvez trop vite, je cherche seul, et parfois je trouve: d'après Alain Rustenholz, autre "blogger",le monogramme GTP signifie "Grands Travaux Parisiens"....
@ Bauju74: Je connais le travail d'Alain Rustenholz, mais cette fois je crois qu'il s'est trompé. Jetez donc un oeil sur le commentaire très complet d'André Fantelin publié ici à 11h40 et vous verrez ce que je pense être la bonne version.
Confirmé par des archives d'Archi... https://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_BAH22/inventaire/objet-8105 Il semble que ce soit un des premiers immeubles en béton armé...?
ah bon le Gibus est devenu une boite gay ? pas que ça me dérange , mais autant prévenir le Grand Barde que la boite où il allait il y a 40 ans a changée Sinon le Franprix à l'angle de ma rue des Pyrénées et de la rue Stendhal , c'est devenu quoi ??
@ Grand Barde : en attendant d'être tous aseptisés, immunisés, asymptomatiques, attestés, masqués, et... asexués (au point où on en est) pour faire barrage à l'intrus.
Un grand 'merci' à vous, Maître JPD, pour cette belle énigme qui permet de se souvenir du passé industriel de notre capitale. Quelques précisions concernant le bâtiment encore visible aujourd'hui, pour celles et ceux que cela intéresse. Pour commencer, je ne peux que vous renvoyer vers l'excellent blog de Denis Cosnard 'des usines à Paris' dont l'article consacré au 18-20 Faubourg du Temple est fort bien documenté.
Ensuite, le type de construction : le bâtiment actuel a bien été construit en béton armé, mais n'est pas vraiment 'l'un des premiers à Paris'. Le procédé de construction en béton armé fut pendant de nombreuses années une exclusivité de la compagnie BAH ou "Bétons Armés Hennebique", qui exploitait le brevet déposé par M. François Hennebique. En 1893, il construit son premier immeuble en béton armé au 1, rue Danton à Paris avec l'architecte lyonnais Édouard Arnaud, et y installe son entreprise. Soit plus de 15 ans avant la construction de l'immeuble qui nous intéresse ici.
De plus, BAH disposait d'un organe de communication et de promotion de son procédé exclusif, la revue "Le Béton Armé", parue de 1898 à 1939. Or, les numéros 140 (Janvier 1910), 144 (Mai 1910) et surtout 164 (Janvier 1912) évoquent dans le détails les projets menés par BAH à partir de 1908 pour le compte de le consortium "Glaenzer, Perreaud & Thomine". On y trouve même les numéros de projets enregistrés scrupuleusement :
N° d'affaire 039735 = construction et surélévation (1908-1912) N° d'affaire 039748 = salle de cinéma (1910) N° d'affaire 066244 = salle des moteurs (1916)
Ces numéros de la revue "Le Béton Armé" sont disponibles gratuitement au format PDF via une simple recherche avec les mots-clés "Glaenzer Perreaud Thomine".
Enfin, le monogramme "GTP" de la photo-mystère est bien celui des initiales des promoteurs du projet, "Glaenzer, Perreaud et Thomine".
Le Gibus boîte gay, j’ignorais aussi... un temps haut lieu du rock dit « alternatif », on l’aperçoit pour l’anecdote dans Tchao Pantin (avec Gogol Premier sur scène !)
Oserais-je vous dire que cet éphèbe se trouve au n° 18 d' une rue de Paris et abrite des lieux nocturnes. Oh, JPD, je vous demande pardon et me couvre la tête de cendres.
RépondreSupprimerJe signale aux services de contre-espionnage que Nina a installé une caméra dans mon bureau et qu'elle dispose ainsi des réponses à mes énigmes.
RépondreSupprimerMoi, Mata-Hari !!! On ne me l'avait pas encore faite celle-là !!!!
RépondreSupprimeron doit verrouiller les codes secrets, na !
RépondreSupprimer
RépondreSupprimer18 rue du Faubourg du Temple, Xe ardt.
Une ancienne gare de Petite Ceinture devenue un café, je ne sais plus... ?
Bonjour, je vais sûrement dire une énormité, mais pourquoi pas l'entrée du garage des motards de la gendarmerie rue Chanoinesse?
RépondreSupprimerJ'ai vérifié, c'est à l'entrée de la boite " Le Gibus ", qui est une boite " Gay ", dans le 11eme pas le 10 eme, et ça n'a pas l'air d'être une ancienne gare, plutôt une ancienne entreprise, garage... (18 rue du Faubourg du Temple.)
RépondreSupprimerVoilà, voilà....
On se venge comme on peut de l’énigme d'hier.
Rue du faubourg du temple. Le Gibus ?
RépondreSupprimerProcédons par élimination: Paris ou banlieue ?
RépondreSupprimerNotice du site Cariatides, Atlantes et sculptures en façade à Paris :
RépondreSupprimerSculpteur Henri Paul Nénot, 1909
Cet immeuble est parfois attribué à Roze et fils et daterait de 1878 ; il s’agit plus probablement d’une réalisation de l’architecte Henri Paul Nénot ; il déposa une demande de permis de construire en février 1909. Cet ensemble avait appartenu de 1861 à 1908 à Edme Guillou et à ses héritiers. Guillou y avait installé une manufacture de biscuits. La famille Guillou vendit en 1908 à la compagnie d’assurances la Nationale, qui fit construire par Nénot un immeuble de six étages et une série d’ateliers à l’arrière pour y installer son nouveau locataire, une société de « démonstration de la mécanique moderne ». Cette société est sans doute celle qui rachètera les locaux en 1932, la société Glaenzo et Perreaud, dont on retrouve le monogramme sur une roue dentée au bas des atlantes du passage conduisant aux ateliers. L’entrée de ce passage est décorée de deux atlantes engainés inspirés par ceux de Michel Ange. C’est une œuvre magistrale du sculpteur Henri Paul Nénot, réalisée vers 1909. Il s’agit de la représentation de deux figures monumentales, dont le modèle est Atlas soutenant la voûte du ciel dans la mythologie grecque. Une impression de mouvement et surtout de puissance se dégage de leur musculature contractée. On remarque la manière dont est rendu le tissu en de délicats plissements très agréablement rendus se mêlant aux outils. La gaine dont ils semblent s’extraire est ornée d’emblèmes liés au labeur et qui sont fort joliment sculptés : le marteau, la scie et la lime ; on remarque également la présence de chaînes et de roue dentée. Le lieu est en effet consacré au travail et à la force humaine. La roue dentée est celle du commanditaire, la société Glaenzo et Perreaud. Cependant on notera aussi cette disposition peu habituelle puisque le visage des atlantes reste invisible et qu’ils sont tournés vers le mur et non vers l’extérieur ; de plus, ils forment des consoles situées de part et d’autre du passage.
DUR DUR JEU DU CONFINEMENT...La tête dans la pierre !
RépondreSupprimer18 rue du Faubourg du Temple Paris XI
RépondreSupprimerLa preuve:
RépondreSupprimerhttps://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f0/P1250221_Paris_XI_rue_du_Fbg_du_Temple_n18_atlante_rwk.jpg
Ne cherchez plus !
RépondreSupprimerLa bande des trouveurs furieux a mandaté une Mata Hari pour m'espionner !
En effet, Nina a trouvé le moyen de placer une caméra dans mon bureau et elle vend les réponses aux plus offrants. C'est scandaleux, je vais porter plainte.
Quelques précisions:
RépondreSupprimerhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_du_Faubourg-du-Temple
Comme vous trouvez trop vite, je cherche seul, et parfois je trouve:
RépondreSupprimerd'après Alain Rustenholz, autre "blogger",le monogramme GTP
signifie "Grands Travaux Parisiens"....
@ Bauju74: Je connais le travail d'Alain Rustenholz, mais cette fois je crois qu'il s'est trompé. Jetez donc un oeil sur le commentaire très complet d'André Fantelin publié ici à 11h40 et vous verrez ce que je pense être la bonne version.
RépondreSupprimerConfirmé par des archives d'Archi...
RépondreSupprimerhttps://archiwebture.citedelarchitecture.fr/fonds/FRAPN02_BAH22/inventaire/objet-8105
Il semble que ce soit un des premiers immeubles en béton armé...?
@ Bauju74: Cet immeuble je ne sais pas. Je connais le premier en béton rue Danton, celui de Perret rue Raynouard, mais c'est tout !
RépondreSupprimerah bon le Gibus est devenu une boite gay ? pas que ça me dérange , mais autant prévenir le Grand Barde que la boite où il allait il y a 40 ans a changée
RépondreSupprimerSinon le Franprix à l'angle de ma rue des Pyrénées et de la rue Stendhal , c'est devenu quoi ??
Une boîte à partouzes !
RépondreSupprimerça ne me dérange pas
RépondreSupprimerpour moi la déchéance absolue serait sa transformation en Biocoop ou Naturalia
@ Grand Barde : en attendant d'être tous aseptisés, immunisés, asymptomatiques, attestés, masqués, et... asexués (au point où on en est) pour faire barrage à l'intrus.
RépondreSupprimerUn grand 'merci' à vous, Maître JPD, pour cette belle énigme qui permet de se souvenir du passé industriel de notre capitale. Quelques précisions concernant le bâtiment encore visible aujourd'hui, pour celles et ceux que cela intéresse. Pour commencer, je ne peux que vous renvoyer vers l'excellent blog de Denis Cosnard 'des usines à Paris' dont l'article consacré au 18-20 Faubourg du Temple est fort bien documenté.
RépondreSupprimerhttp://lafabriquedeparis.blogspot.com/2011/06/rue-du-faubourg-du-temple-du-cirque-la.html
Ensuite, le type de construction : le bâtiment actuel a bien été construit en béton armé, mais n'est pas vraiment 'l'un des premiers à Paris'. Le procédé de construction en béton armé fut pendant de nombreuses années une exclusivité de la compagnie BAH ou "Bétons Armés Hennebique", qui exploitait le brevet déposé par M. François Hennebique. En 1893, il construit son premier immeuble en béton armé au 1, rue Danton à Paris avec l'architecte lyonnais Édouard Arnaud, et y installe son entreprise. Soit plus de 15 ans avant la construction de l'immeuble qui nous intéresse ici.
De plus, BAH disposait d'un organe de communication et de promotion de son procédé exclusif, la revue "Le Béton Armé", parue de 1898 à 1939. Or, les numéros 140 (Janvier 1910), 144 (Mai 1910) et surtout 164 (Janvier 1912) évoquent dans le détails les projets menés par BAH à partir de 1908 pour le compte de le consortium "Glaenzer, Perreaud & Thomine". On y trouve même les numéros de projets enregistrés scrupuleusement :
N° d'affaire 039735 = construction et surélévation (1908-1912)
N° d'affaire 039748 = salle de cinéma (1910)
N° d'affaire 066244 = salle des moteurs (1916)
Ces numéros de la revue "Le Béton Armé" sont disponibles gratuitement au format PDF via une simple recherche avec les mots-clés "Glaenzer Perreaud Thomine".
Enfin, le monogramme "GTP" de la photo-mystère est bien celui des initiales des promoteurs du projet, "Glaenzer, Perreaud et Thomine".
Paris est inépuisable .
RépondreSupprimerMoi, je suis épuisé !
RépondreSupprimerMerci à super-Matthieu pour ces recherches passionnantes !
RépondreSupprimerJPD: vitamine C et...un petit remontant pour les coups de mou.
RépondreSupprimerLe Gibus boîte gay, j’ignorais aussi... un temps haut lieu du rock dit « alternatif », on l’aperçoit pour l’anecdote dans Tchao Pantin (avec Gogol Premier sur scène !)
RépondreSupprimer