Le 7 avril 2017 (Clic !), nous étions encore un certain nombre à espérer que l'autocrate municipale saurait écouter ses administrés... Hélas, toutes les batailles ne peuvent pas être gagnées.
À l'heure où nous nous réjouissons de l'abandon par l'hôtel de ville du projet de bétonnisation du TEP boulevard de Ménilmontant, il nous faut déplorer la disparition de la fameuse "grosse bouteille" du boulevard Richard-Lenoir.
C'est un peu comme si madame Hidalgo se vengeait...
Les petites gens, les retraités, les joueurs de boules avaient ici leur point de rencontre; on se donnait rendez-vous "à la grosse bouteille"...
Fini tout ça !
On démolit, on rase, on nivelle.
Me voyant photographier le massacre, un monsieur âgé est venu vers moi. Il avait les larmes aux yeux.
"Après la dalle de béton place de la République, il faut qu'ils nous détruisent la grosse bouteille !" me dit-il avec des sanglots dans la voix...
Oh bien sûr, on nous promet que la grosse bouteille sera préservée et mise en valeur...
Seulement voyez-vous, ce genre de promesse, nous l'avons maintes fois entendu (le jeune faune du square Anna de Noailles, le pont de Tolbiac, les bassins de la place de la République, le petit bonhomme vert du boulevard de Clichy, les bornes anciennes de l'avenue du général Leclerc, le phare breton de la rue Castagnary, la casemate du XV°, etc...).
Les larmes de ce vieux monsieur, vous en êtes comptable madame Hidalgo, et vous aussi monsieur Vauglin.
Puissent les électeurs s'en souvenir !
Angle boulevard Richard-Lenoir et rue Moufle, Paris XI°
Quelle tristesse de voir disparaître ce commerce!
RépondreSupprimerEncore un coup de la concierge de l'Hôtel de ville... Rien ne l'arrête!
RépondreSupprimeren tout cas les verts viennent de donner le coup d'envoi de la campagne en désignant Belliard , celui là ne veut pas laisser la première place à l' amère anne
RépondreSupprimerça promet
Je ne peux que déplorer la disparition de la Grosse Bouteille, un élément identitaire de ce quartier et témoignage de la culture populaire (le Picon puis la crème de cassis Guyot pour les blanc-cass' ou "kir" simple, royal ou breton ou "communard/cardinal" avec du rouge). Encore faut-il indiquer que le plastique dont elle est faite était prétendument difficilement réhabilitable. Mais un bon fac simile eut fait l'affaire. D'autant que cette bouteille, qu'on peut dater d'après 1920, n'était pas la première. Et il est vrai qu'il manque toujours, aux abords des jardins, des buvettes avec de l'alcool pour les parents qui surveillent leurs bambins en s'ennuyant ferme !!! Mais, parmi les disparition regrettable que vous soulignez, j'objecte que les fontaines-dauphins de la Répu ont été replacées au Champs Elysées et que la borne de l'avenue du général Leclerc devant le ciné a été reposée.
RépondreSupprimerJe suis globalement d'accord avec vous, avec cependant deux petites réserves:
RépondreSupprimer- J'ai parlé des bassins de la République, pas des fontaines.
- Les bornes de l'avenue du général Leclerc ont été remplacées par des copies, moulages exécutés par la mairie du XIV°.
Si vous regardez attentivement les photos avant/après, vous verrez la différence: http://paris-bise-art.blogspot.com/2018/10/le-retour-des-bornes.html
je remarque que si JPD a deux petites réserves il n'en a aucune sur la manifeste violation de la loi Evin par notre ami " centaure urbain "
RépondreSupprimeret bien figurez vous que le grand barde n'a rien à redire contre la création de buvettes
a votre santé
Hips !
RépondreSupprimerOn ne peut prétendre "préserver le patrimoine", comme nous le rabâchent les locataires de la Mairie, et détruire tous ces petits témoignages du passé.
RépondreSupprimerLa Grande Bouteille, détruite... sans son son bistrot, et la maison derrière, cela n'a plus de sens.;;
On accepte de construire des immeubles modernes dans un alignement de façades XVIIIe ou haussmanniennes...
Tous ces minuscules témoignages, hérités du passé, qui nous ont été légués, disparaissent pour les prétextes les plus fallacieux...
Jusqu'aux kiosques à journaux, qui ont été si rénovés qu'ils ne ressemblent plus à rien, et les colonnes morris, les colonnes Wallace rouge ou Jaune...
Les cafés historiques du Luxembourg et de Saint Michel ont disparu... Dernier en DAte le Luxembourg...
Brasseries certes hors de Prix.
Le rostand résistait encore, le dernier du quartier...
On préfère laisser les FAStFood s'installer, sans obliger leurs devantures à adopter le style parisien classique...
Pourquoi ne pas aussi installer un restaurant de kebab au Panthéon... l'idée, hélas, aussi absurde soit-elle, pourrait séduire l'un de ces ignares qui nous gouvernent...
Et les dégradations à l'arc de Triomphe de l'Etoile n'ont pas été prises en compte .. Désacralisation du temple de MArs et du symbole Laïc du sacrifice national à l'Etoile, oubli de la protection désormais nécessaire des oeuvres d'art, dans les musées ou les parcs publics, toute une éducation est à refaire...
(Un Parisien en armes)