Un fidèle lecteur nous propose de partager sa collection de photographies argentiques prises il y a quelques lustres. J'ai accepté cette proposition (honnête), et c'est ainsi que nous pourrons, au gré de ses envois, accompagner F. Pineau dans ses balades parisiennes.
La première photo nous conduit devant le 134 rue Mouffetard où un charcutier-traîteur italien du nom de Facchetti fit décorer sa façade par un maçon italien - Adigheri - selon la technique du sgraffito.
Cette façade a été classée en 1990 car un tel usage de cette technique est unique en France.
Ces vestiges sont ceux du couvent des Cordelières.
Ils sont aujourd'hui préservés au sein de l'hôpital Broca et visibles de la rue de Julienne.
Cette boutique poétique se trouve rue des Gobelins dans le treizième.
Grosse paire de ciseaux au 54 rue de Cléry, assortie d'une médaille reçue lors de l'Exposition universelle de 1867.
Cette ancienne inscription "Ecce mater tua" (voici ta mère) se trouve à l'angle de la rue Aubriot et de la rue Sainte-croix-de-la-bretonnerie dans le IV°; elle est surmontée par une statue de la vierge.
Dans un endroit indéterminé, ce numéro peint à la main, datant probablement de l'Empire:
Ici des inscriptions datant de la Révolution voisinent avec des trous de balles, héritages des combats de la Libération:
La rue Vide-gousset est à deux pas de la Banque de France... Est-ce normal ?
Nous sortons de Paris pour Chevilly-Larue et je cède le micro à F. Pineau qui, lui, sait de quoi il parle !
Au cours du siège de Paris (1870-1871) les
Français tentèrent une sortie vers le sud de la capitale. Le 30
septembre 1870, trois colonnes dites de Thiais, Chevilly (actuel
Chevilly-Larue) et l'Hay (actuel L'Haÿ-les-Roses) s'ébranlèrent en
direction des positions allemandes afin de briser l'encerclement. La
bataille se solda par 2020 tués, blessés et disparus côté
français. Mais ici, il n'est point question de parler des combats,
mais bien des traces, une en particulier, laissées par les combats
dans l'actuelle ville de Chevilly-Larue. Outre un monument en mémoire
des soldats du 35e régiment d'infanterie de ligne tombés au champ
d'honneur (il se trouve actuellement à L'Haÿ-les-Roses), quelques
graffitis laissés par les prussiens dans des habitations, une tombe
collective de soldats prussiens, un autel dénommé « Notre-Dame
des trois obus » du fait que trois obus y avaient été posés,
mais retirés au cours des années 1980 pour raisons de sécurité,
le témoignage visuel le plus marquant est cet obus qui dépasse
effrontément d'un mur, là où se sont déroulés les combats les
plus violents de la colonne de Chevilly. Il n'aurait pas fini son
travail salutaire pour la France ? Ne nous emballons pas, il a sans
nul doute été réutilisé comme remblais lors de la reconstruction
du village ou lorsque les Bavarois ont consolidé leurs positions,
après le 30 septembre 1870. Le mur a « récemment » été
couvert d'un enduis qui met plus encore l'obus en évidence.
Auparavant, les pierres étaient apparentes ce qui avait bien plus de
charme.
photo DR |
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Un grand merci à F. Pineau pour cette balade qui, souhaitons-le, sera suivie de nombreuses autres !
balades argentiques , quoi de plus naturel pour le milliardaire François Pinault
RépondreSupprimerEt qui vous dit que ce n'est pas lui ?
RépondreSupprimerPourrait il nous indiquer où se trouve le mur avec le boulet à Chevilly Larue. Je n'ai pas trouvé dans le guide Flohic du val de marne (rien à voir avec l'Amiral Flohic, grande figure de la marine et...du gaullisme qui vient de nous quitter à 98 ans)
RépondreSupprimerchez les Pinault je préfère la bru , mais vous savez que j'ai un faible pour le Pineau des Charentes et le Pinot noir
RépondreSupprimer@ Marc: Réponse de F. Pineau: l'obus de Chevilly-Larue se situe 15 rue Henri Crette.
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