Quatre ans !
C'est le temps qu'il aura fallu à l'ensemble des cerveaux réunis sur ce blog pour résoudre cette énigme dont, rappelons-le, je ne connaissais pas la réponse.
Plus de cent propositions sur Paris-Bise-Art, regardant vers le métro, les tramways, les taxis, le gaz, et j'en passe, mais aucune qui pensait à l'eau.
Des fils de discussion également sur Fesse-bouc et Twitter...
Des société historiques ont planché sur le mystère...
Ce sont deux lecteurs, RS et Frédéric Faipot, qui ont presque simultanément donné la réponse.
Il s'agissait d'un manomètre public permanent disposé sur la voie publique - généralement sur les becs de gaz - permettant la recherche de fuites sur le réseau d'alimentation en eau.
Un article fort détaillé se trouve sur le blog Gloubik Sciences.
Ci-dessous une copie de l'article:
Il semblerait que notre manomètre soit l'unique survivant, il convient donc d'en prendre soin !
Un grand merci à nos deux lecteurs RS et Frédéric Faipot, qui prouvent s'il en était besoin que le lectorat de Paris-Bise-Art est bien le plus cultivé du ouaibe !
Enfin , on a la solution de l'énigme
RépondreSupprimeret pour le pavillon de Bavière RS et Frédéric ont une petite idée ???
Ah, formidable !!! Moi-même, je me suis creusé la tête longtemps avec ce "truc", une fois, alors en voyage à Paris, je m'étais même rendu sur place et j'avais interrogé trois employés du métropolitain. Bravo aux deux lecteurs éclairés de ce blog incontournable.
RépondreSupprimerAlors là chapeau aux deux lecteurs éclairés!!
RépondreSupprimerCordialement
BBurdin
Cela ressemble en effet je m'interroge cependant sur de croquis(fig 2) et le bidule de Dupleix. Sur le croquis il est porté VANNE (les eaux de Vanne), sur le bidule de Dupleix il est porté RIVIERE. Dans l'article, le nom de la rivière semble devoir être indiqué (DHUIS, SEINE, MARNE...)
RépondreSupprimerPardon de douter,mais le doute est au-dessus du savoir disait Alain
Doute intéressant mais:
RépondreSupprimerLa figure 2 de l'article n'est qu'un exemple de ces manomètres qui devaient être répandus un peu partout dans la capitale.
L'aqueduc de la Vanne atterrit aux réservoirs de Montsouris.
Je ne suis pas sûr que "Vanne" soit le nom de la rivière. Il peut s'agir d'un manomètre installé sur une vanne quelque-part sur le réseau.
Souvenons-nous que sur "notre" bidule, la mention "Rivière" nous envoyait vers la fonderie Rivière à Quimperlé.
Bon, j'espère avoir nourri ton doute ! ;))
CURIOSITE, TENACITE, ERUDITION, INVESTIGATIONS...Dans cet ordre ou dans un autre. Quelle nouvelle !
RépondreSupprimerFélicitations à tous.
Je profite d'une immobilisation forcée suite à une opération du ménisque pour relire l'article. Il décrit le manomètre et indique clairement que "la nature de l'eau" est mentionnée avec les altitudes, les numéros de conduites. La "nature de l'eau" ne peut donc être que celle de l'aqueduc de la Vanne.
RépondreSupprimerSur un autre manomètre il y aurait dhuis, ourcq , marne ou seine
Si le bidule de dupleix porte le mot "rivière" c'est je pense la nature de l'eau, c'est à dire "eau de rivière" donc pas pure (cf le début de l'article). Ils ont mis le terme "rivière" mais ils auraient pu mettre "seine" qui n'est pas loin. D'ailleurs, pendant longtemps on disait la "rivière" pour parler de la seine et je me souviens d'une plaque près du pont mirabeau qui porte le nom "rivière"
Moi c'est l'énigme de l'aigle bicéphale de la rue des Juges Consuls qui concentre toute mes recherches... Bref, il reste encore 3 ans... rien n'est perdu
RépondreSupprimerGino
RépondreSupprimerconsacres toi sur le pavillon de Bavière
je crois que si on peut qualifier le grand barde de torrent de la vanne , on peut appeler JPD
l'Amazone de la vanne
Ah non, pas Amazon !
RépondreSupprimerBravo aux deux téméraires et à toi pour nous avoir gentiment harcelés de temps en temps. Reste l'oiseau bicéphale...
RépondreSupprimerAlleluia !
RépondreSupprimerTout vient à point à qui sait attendre :-)
Un grand coup de chapeau aux deux découvreurs.
Concernant le pavillon de la Bavière, je pense qu'en tablant sur une erreur d'année Hélène est dans le vrai et qu'il s'agirait non pas de l'exposition universelle de 1900, mais de celle de 1867. Voir son commentaire au bas de cette page (l'avant-dernier, en date du 22 août 2015.) Pour moi c'est Hélène qui donne la bonne explication.
Quelle belle fin d'année sur Paris Bises-Art avec la réponse à ce mystère du métro Dupleix !
RépondreSupprimerCela devra être célébré avec application !
Sans doute est-ce de là qu'est venue l'expression " il y a de l'eau dans le gaz", ou bien est-ce le contraire ici (?)
RépondreSupprimerUne remarque à propos du doute évoqué plus tôt et la mention "RIVIERE" : et s'il s'agissait d'un démonstrateur sur lequel les installateurs auraient inscrit "RIVIERE" de façon générique ? Pour illustrer l'emplacement sur lequel, normalement, on lisait le nom du cours d'eau capté.
RépondreSupprimerSuper d'avoir trouvé la solution. Depuis le temps que je guettais la fin de cette belle énigme !
RépondreSupprimerMais serait t'il possible d'expliquer comment on se servait de celui qu'on appelait affectueusement le "bidule" car pour ma part je n'ai pas compris (désolée..).
Bravo et vive Paris Bise-art !
Je ne peux, hélas, que vous renvoyer au blog Sciences.gloubik ( http://sciences.gloubik.info/spip.php?article1049 ) ou tout est expliqué. Mes compétences en pression d'eau et autres manomètres sont égales à celles du grand barde en eau ferrugineuse, c'est à dire très proches de zéro ! ;)
RépondreSupprimerBonjour.
RépondreSupprimerUne petite précision sur les commentaires qui précèdent.
La nature de l'eau est bien précisée sur les coffre des manomètres mais avec les habitudes de l'époque. Aujourd'hui on se contenterait de "EAU POTABLE" ou "EAU NON POTABLE". Eh oui, Paris possède, entre autres raretés, deux réseaux d'eau et cela depuis Haussmann et Belgrand. On parlait de "service privé" pour l'eau potable et de "service public" pour l'eau non potable.
- L'indication "VANNE" concerne bien l'aqueduc du même nom qui alimente Paris via le réservoir de Montsouris en eau de source (Eau potable donc).
- L'indication "DHUIS" se rapporte à l'aqueduc qui alimentait Paris par le réservoir de Ménilmontant (Eau potable aussi mais actuellement cette source s'arrête à Eurodisney et le réservoir reçoit les eaux traitées en usine).
- La mention "Seine" indiquait qu'il s'agissait des eaux de ce fleuve mais traitées à l'usine d'Ivry sur Seine (Egalement Eau potable)
- Idem pour la mention "Marne" pour les eaux traitées à l'usine de Joinville le pont (anciennement appelée "usine de Saint Maur".
- Le vocable "RIVIERE" est le seul, presque (voir ci-après) qui concerne l'eau non potable.
- Pour ce qui est de l'"OURCQ" donc. La dérivation par ce canal puis par le canal Saint Martin, voulue par Napoléon 1er pour suppléer à l'alimentation humaine de l'eau puisée directement dans la Seine a été déclassée par Napoléon III du fait de "déjections produites par 1500 mariniers". Eau non potable, donc étant donnée les dates d'installations des manomètres qui semblent avoir été implantés au tournant du siècle.
Un grand merci à Frédéric FAIPOT qui, par cette réponse détaillée, a levé, j'en suis sûr, les derniers doutes.
RépondreSupprimer