Vous êtes passé devant sans y prêter attention. Les numéros 47, 49 et 51 de la rue Monge sont un seul et même immeuble.
Le 47 dessert un immeuble d'habitation, le 51 est monopolisé par un hôtel... Mais alors, pourquoi cette large et haute ouverture portant le numéro 49, au centre ?
Pourquoi avoir fait une telle entrée alors qu'il n'y a pas de cour ni aucun accès secondaire à l'immeuble ?
Un panneau nous indique la présence des arènes de Lutèce... Serait-ce un indice ?
Un casque de gladiateur
Il faut traverser ce passage pour comprendre que les immeubles bordant la rue Monge viennent buter sur les arènes antiques. Au centre de la photo, on voit le vide béant de notre passage.
Mais encore une fois, pourquoi une si grande ouverture alors qu'un simple passage à taille humaine aurait suffi !
En 1869, la CGO (Compagnie générale des omnibus - ancêtre de la Ratp) achète un vaste terrain rue Monge et entreprend aussitôt la construction d'un dépôt pour ses omnibus hippomobiles.
Mais à peine les travaux commencés, on découvre les arènes gallo-romaines de Lutèce. Les travaux cessent aussitôt sur la parcelle, mais l'entrée du dépôt est déjà sortie de terre.
Une polémique et des pétitions plus tard - appuyées par Victor Hugo lui-même, le projet de dépôt est abandonné.
La porte d'entrée du dépôt - qui avait été conçue pour des voitures à impériale - sera conservée dans l'immeuble d'habitation finalement construit en lisière des arènes, celui que nous voyons encore aujourd'hui.
C'est pourquoi ce passage semble disproportionné !
49 rue Monge, Paris V°.
Merci de me rappeler d'ouvrir les yeux...et de guider mes pas, à deux cent mètres de chez moi, je vais prendre ce passage que j'ai toujours contourné
RépondreSupprimer@Mr_DocteurRalph