L'hôtel de Dreux-Brézé fait partie d'une suite d'hôtels particuliers construits en 1737 par l'architecte Victor Dailly pour les Carmes qui en tiraient profit. Ces hôtels possédaient tous des jardins qui s'étendaient jusqu'à la rue d'Assas.
De la rue, nous sommes devant l'archétype de l'hôtel parisien classique "entre cour et jardin".
Les portes sont ouvertes; admirons ce magnifique heurtoir
Une plaque nous rappelle que le docteur Joseph Récamier (beau-frère de madame) vécut ici où il reçut bien du monde si j'en crois ce que dit Jacques Hillairet: Chateaubriand, Brillat-Savarin, Lacordaire, Ravignan ainsi que le père Dupanloup, cher au grand barde...
La cour, même engoncée dans les bâtiments voisins, a conservé sa belle allure
Dans le fronton, une statue de la vierge et trois dates funestes, comme un reproche: 1870, 1914 et 1939.
Les écuries abritent aujourd'hui des chevaux-vapeur
Les becs de gaz ont été électrifiés
Une paire de ce que je crois être des plaques de cheminées (fleudelysées) garnissent le fond de la cour
Rare: cette superbe mangeoire
Voyons à présent la façade sur jardin. Il nous faut ressortir et contourner la pâté de maison pour arriver boulevard Raspail.
An numéro 64, la voilà notre façade !
Et les jardins , me direz-vous ?
Et bien ils ont disparu lors du percement du boulevard Raspail, tout comme ceux des autres hôtels qui avaient été bâtis par les Carmes.
Un peu plus loin sur le même trottoir, un groupe d'hôtel épargné par les bulldozers. Vous comprenez maintenant pourquoi ces beaux hôtels classiques sont si imparfaitement alignés par rapport aux autres façades; ils étaient là avant !
Pour une meilleure compréhension, voici deux cartes à peu près à la même échelle.
En haut le plan de Turgot (1739) où l'on voit notre hôtel (cerclé de rouge) et le tracé du futur boulevard Raspail en vert, situation que nous retrouvons sur la capture d'écran contemporaine.
Avec le concours de Claude P.
1 rue du regard et 64 boulevard Raspail, Paris VI°.
Le grand barde ne voyant pas du tout à quoi vous faites allusion au sujet de Dupanloup a été lire l'article de fin octobre 2015
RépondreSupprimerFigurez vous que le grand barde n'y a inséré aucun commentaire et donc est accusé à tort
Par mesure de rétorsion je boycotte votre énigme bien que j'en ai comme d'habitude la solution
Taratata ! Certes vous ne commentâtes point cet articulet, mais reconnaissez que vous la chantâtes (au moins au service militaire !).
RépondreSupprimerPas plus pendant mes deux années passées à l'école militaire d'Aix en Provence que durant mon service militaire je n'ai entonné cette chanson ridicule ,
RépondreSupprimerl'artilleur de Metz , ok , mais Dupanloup jamais