Catherine Bellier - dite Cateau la borgnesse - faisait partie des femmes de chambre d'Anne d'Autriche. Elle était même relativement intime avec la reine mère car c'est elle qui lui administrait ses clystères... Ça crée des liens.
Son mérite principal fut d'avoir dépucelé Louis XIV alors qu'elle avait 40 ans et le roi 16.
En remerciement de ces distingués services, Catherine Bellier et son mari Pierre Beauvais se virent allouer rentes, titre et fortune, ce qui permit à la nouvelle baronne de Beauvais de faire construire cet hôtel en 1655 ( architecte Antoine Lepautre ).
Avant le percement de la rue de Rivoli, la rue François Miron était le "grand axe" de pénétration dans Paris par la porte Saint-Antoine.
L'hôtel de Beauvais est aujourd'hui occupé par la Cour administrative d'appel de Paris.
L'exiguïté du terrain et sa forme ont conduit l'architecte à édifier un hôtel qui s'enroule autour d'une cour "ovalo-triangulaire" laissant peu de recul aux malheureux photographes !
Surmontant un abreuvoir, une plaque nous rappelle que Mozart séjourna ici.
Parmi les mascarons décorant le fond de cour, celui représentant Catherine Bellier se reconnaît tout de suite !
Comble de l'autodérision, son patronyme est symbolisé par un bélier :
L'accès aux étages se faisait par ce charmant et rare escalier ovale :
L'escalier d'honneur est plus prétentieux :
Nous passerons pudiquement sous silence les divers aménagements "fonctionnels" du tribunal...
Le trésor de cet hôtel se trouve au sous-sol :
Très (trop ?) rénové, ce magnifique cellier du XIII° siècle est antérieur à la construction de l'hôtel.
On ne visite pas librement la Cour administrative d'appel ; on vous interdira même d'y faire des photographies depuis l'entrée !
68 rue François Miron, Paris IV°.
Celle qui m'a fait perdre mon pucelage avait aussi 40 ans mais n'a pas gagné autant. Il es tvrai que je ne suis pas devenu roi ! Elle s'appelait Françoise...
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RépondreSupprimerBorgne, mais voyant clair. Superbe utilisation du terrain et magnifique édifice, digne d'un Grand du Royaume.
La Dame Bellet ne s'est pas mis le doigt dans l'œil qui lui reste ! D'autant qu'elle n'a pas du passer un très mauvais moment avec le Roi, un peu maladroit, sans doute, mais fougueux, et pas trop regardant, lui non plus.
Otto.
Magnifico reportaje con preciosas imágenes de un lugar especial.
RépondreSupprimerUn saludo desde Salamanca.
quel titre , j'ai failli en tomber à la renverse , bienvenue au lectorat le plus cultivé du web à qui le tenancier de ce blog fait croire qu'il gambadait normalement dans le bois de Boulogne et qu'il est tombé par hasard sur un vestige
RépondreSupprimeret la dame Bellier on peut dire que c'était un couguar avant l'heure