Hors Paris
C'est sous le second empire que l'architecte Théodore Labrouste construisit l'hospice des incurables d'Ivry qui allait devenir en 1976 l'hôpital Charles Foix.
Cet ensemble encore intact est représentatif des conceptions à la fois hygiénistes et esthétiques de l'époque.
L'hôpital Charles Foix est aujourd'hui consacré au grand âge. Au milieu d'une ville où les bétonneurs s'en sont donné à coeur-joie, il constitue un havre de paix et d'harmonie.
Seul élément classé monument historique, la chapelle - construite également par Labrouste en 1869 - est une des premières à posséder une charpente métallique.
Un orgue Merklin-Schutze de 1869 restauré en 1984.
Des fonts baptismaux dans un hôpital gériatrique, est-ce bien raisonnable ?
La chapelle possède une étonnante collection de statues en bois peint
Une surprise cachée dans une chapelle latérale : ce tombeau en marbre du cardinal François de La Rochefoucauld sculpté par Philippe de Buyster. Le cardinal avait fondé l'Hospice des incurables.
Nous continuons notre promenade à l'abri des galeries couvertes reliant les différents bâtiments
En coproduction avec le musée du Louvre, des reproductions de tableaux animent certaines galeries :
De grands arbres magnifiques donnent à chaque cour un cachet particulier
Autre coproduction du Louvre, ces moulages en résine reproduisent des sculptures célèbres :
Bonne promenade !
Hôpital Charles Foix, 7 avenue de la République, Ivry-sur-Seine (Val de Marne).
Ces « Incurables » donnent froid dans le dos.
RépondreSupprimerQuand on y entrait, on connaissait la condamnation sans espoir et les familles des malades – s’il y en avait - le savaient aussi.
En somme, en entrant, il n’y avait plus aucun discours à tenir. C’était l’enfermement. Comme à l’asile, avec des malades condamnés, mais bien conscients.
Sans un peu d’espoir, peut-on vivre ?
Les soignants eux-mêmes connaissant l’inutilité de leur présence et surtout de leurs soins dans le sens d’une guérison même pas hypothétique pouvaient-ils, et comment, supporter cela ?
C’est un des aspects impitoyables du traitement médical et social de certains malades des classes pauvres (et de quelques autres, peut-être) jusqu’à la fin du XIX ème S.
L’image que la photo nous montre a été prise en été, période favorable à des évocations plus habillées, plus aimables. Imaginons les mêmes lieux en hiver, les arbres dépouillés, les vastes espaces nus et ces fenêtres au regard vide, toutes semblables …
La seule issue permanente : la chapelle, un peu accueillante, plus harmonieuse, porte d’un Paradis pas pour tout le monde.
Otto.
sans vouloir vous donner de directives sur les sujets de votre blog , j'ai pu constater que lorsque vous vous rendiez dans un hôpital le spleen était au rendez vous ;
RépondreSupprimerexemple le cadran solaire de Laênnec et la statue des petits vieux de la Rochefoulcaud
et regardez dans quel état cet article a mis M Otto
Oh oui Otto, cet hôpital l'hiver est des plus déprimants et d'accès difficile (bus). Néanmoins pour ceux qui vont faire la visite cet été, je complète (si besoin était) le superbe travail de JP, en conseillant de porter vos pas vers le pavillon Babinski, l'aire de verdure est remplie d'animaux (lapins, chèvres, paons), pour humaniser l'endroit. A voir aussi l'ex lingerie transformée en ateliers d'artistes (entrée blanchisserie) et à côté l'ex buanderie , magnifique en bois ciré: elle est devenue salle de musculation et de billard gérée par les associations sociales de l'APHP (accueil sympa). Dernière chose, le grand arbre planté derrière la chapelle l'a été par Eugénie (à coté du pavillon Eugénie évidemment). Le plan donné à l'entrée de l'hopital est nécessaire pour s'y retrouver. Enfin, un grand potager tout au fond vers les voies sncf (pavillon service espaces verts...il y a une logique)
RépondreSupprimer@ Marc : Merci pour ce complément que je n'ai pas vu car, pour changer, j'étais pressé !
RépondreSupprimer@ Pierre : Oui, bon, d'accord, mais je ne vais tout de même pas poster uniquement des photographies de maisons "de plaisir" !
@ Otto : Mais j'en posterai tout de même !
oh oui
RépondreSupprimerle Chabanais ,
le bois de Boulogne
la Rue Saint Denis
Je signale que la riche colonne de droite de ce site comprend les libellés "Bois de Boulogne" et "Bordels" et qu'en cherchant bien, à défaut de rue saint-Denis, on trouve la rue Blondel, nous ne perdons pas au change ! ;-)
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