En 1931, se tient au Bois de Vincennes l'Exposition Coloniale Internationale. La Porte Dorée, avec son métro tout neuf, en est la porte d'accès principale.
Trônant à l'entrée, Le Palais de la Porte Dorée a pour vocation d'exalter la France coloniale, ses territoires, son économie et l'influence de ces territoires sur les arts. C'est la seule construction destinée à survivre à l'exposition.
D'abord baptisé Musée des Colonies en 1931, le Palais changera plusieurs fois de dénomination: Musée de la France d'Outre-mer en 1935, Musée des Arts africains et océaniens en 1961, Musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie en 1990, enfin Cité nationale de l'histoire de l'immigration depuis 2007.
Construit en deux ans, ce chef-d'oeuvre de l'Art déco fit appel à ce qui se faisait de mieux parmi les artistes de l'époque. Les architectes Albert Laprade et Léon Jaussely choisirent Alfred-Auguste Janniot pour réaliser l'extraordinaire bas-relief de 1130 mètres carrés qui habille le bâtiment.
Cette énorme tapisserie de pierre se lit comme une bande dessinée
Tous les personnages sont dessinés de profil, à l'égyptienne. Seule à être représentée de face, la France trône en majesté au centre du Palais:
Les grands ports commerçant avec les colonies:
Les bateaux à vapeur côtoient les voiliers:
Le "port aérien" du Bourget est déjà en service; l'aérogare arrivera six ans plus tard:
Sur la partie gauche du Palais, une grande surface est lisse, comme si le sculpteur n'avait pas fini son travail. Elle était destinée à graver dans la pierre les futures conquêtes coloniales... Elle est toujours lisse.
à suivre...
293 avenue Daumesnil, Paris XII°.
RépondreSupprimeron aurait pu graver les dernières acquisitions territoriales obtenues après la 2eme guerre mondiale ,à savoir les communes de Tende et de La Brigue qui avaient été séparées en 1860 du comté de Nice
Le département des Alpes Maritimes créé à cette époque est composé de l'arrondissement varois de Grasse , du Comté de Nice et d'une ou deux communes démembrées de la principauté de Monaco
une des conséquences de cette modification est que le fleuve le Var autrefois frontière avec le royaume de Piémont Sardaigne ne traverse pas le département du Var
il en est éloigné de plus de 50km
Il est difficile de porter une opinion sur l’épopée coloniale, selon l’angle sous lequel on se place.
RépondreSupprimerLe bâtiment présenté rend en tous cas un très bel hommage et très artistique, très daté aussi (et ce style me plait beaucoup !) à l’œuvre coloniale vue ici sous un angle positif.
Otto.