Le Petit-Ramponneau était un célèbre restaurant-cabaret-guinguette installé depuis 1790 à l'extérieur de la barrière de Rochechouart, au niveau des numéros 1 à 5 de la rue de Clignancourt.
Quand le propriétaire - Monsieur Nicollet - mourut, c'est son neveu - Monsieur Lallemand - qui hérita.
En 1856, à cent mètres à peine, la construction Hors des barrières du "Palais de la Nouveauté", plus connu par la suite sous le nom de "Grands Magasins Dufayel", donna au quartier un essor foudroyant. L'annexion des quartiers périphériques en 1860 et le développement des transports en commun firent le reste.
Fini le Petit-Ramponneau ! Monsieur Lallemand lotit ses terrains et construit de beaux immeubles ainsi que de nombreuses boutiques.
La Galerie Lallemand, bien dans l'esprit des passages parisiens, allait de la rue de Clignancourt (n°5) à la rue d'Orsel (n°4 bis).
Le dernier plan de Paris sur lequel elle figure date de 1910; sa fermeture est probablement intervenue peu après (1914 ?).
Je suis désolé de devoir afficher ici une photographie où l'on voit côte-à-côte deux des pires symboles de la malbouffe, mais en regardant le kebab (boutique rouge), on voit qu'il est encastré dans l'ancienne entrée de la galerie. Lorsque la porte arrière est ouverte, on peut voir le passage à travers la boutique.
Comme tous les passages, celui-ci était protégé par une verrière; elle a disparu.
On imagine les boutiques bien alignées, rythmées par des colonnes en stuc.
L'angle du passage est marqué par une élégante rotonde aux colonnes composites
L'accès rue d'Orsel a conservé ses grilles
Note: Selon les sources, le mot Lallemand est orthographié de différentes façons (Lalleman, Lallemand, Lallemen, Lallement).
5 rue de Clignancourt et 4 bis rue d'Orsel, Paris XVIII°.
Cette rotonde mérite véritablement mieux. L’abandon du passage ne présage rien de bon sur son avenir ! Trop loin pour les bobos ?
RépondreSupprimerOtto.
Lástima de sitios históricos que el desarrollo se vá comiendo poco a poco. ¡¡En todos los paises es lo mismo ¡¡
RépondreSupprimerLe passage n'est pas vraiment abandonné; il est utilisé comme "arrière-boutique" par les nombreux commerces de tissus (nous sommes à trente mètres du marché St-Pierre).
RépondreSupprimerÉtonnamment, ce quartier naguère peu reluisant est en voie rapide de boboïsation (j'ai même vu rue de Clignancourt un bar à vin remplacer un kébab !).
Il y a toujours tellement de choses inattendues à découvrir à Paris! Savez-vous pourquoi une des estremités du passage (d'une voie publique, je suppose) a été fermée? Qui pouvait donner le permis pour faire cela e pourquoi?
RépondreSupprimerIl ne s'agissait pas d'une voie publique, mais d'une voie privée ouverte au public (nuance !). Par conséquent, dès lors qu'il n'y avait pas de problème de sécurité, je pense qu'il a été facile d'obtenir un permis de construire, d'autant que le bâtiment n'était pas touché dans son intégrité.
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerJe possède une carte ancienne où l'on distingue l'entrée rue de Clignancourt.
Un scan à votre disposition si vous le souhaitez, mais je ne sais pas comment vous le faire parvenir...
Bonjour
RépondreSupprimerJe possède une carte postale ancienne où l'on distingue l'entrée rue de Clignancourt.
Je peux vous faire un parvenir un scan si vous me dites comment faire...
En tout cas bravo pour cet article...
Bonjour et merci pour votre commentaire.
RépondreSupprimerVous pouvez m'envoyer votre scan à l'adresse:
paris.bise.art@gmail.com
Bonne journée
C'est encore une trouvaille remarquable. Aucun guide du Paris insolite ne mentionne ce passage.
RépondreSupprimerJe l'ai visité ce matin, cela vaut le détour