Beaucoup de guides vous parlent du cloître de l'église Saint-Séverin... Le problème, c'est que cette église n'a jamais eu de cloître !
Le jardin clos ceint de galeries qui se trouve au sud de l'église est un ancien charnier. C'est même le dernier de Paris.
Le centre du charnier était ce qu'on appellerait aujourd'hui des fosses communes où étaient enterrées les petites gens. Les galeries ceinturant cet espace étaient réservées aux plus aisés.
Jusqu'au début du XX° siècle, les galeries étaient surmontées de deux étages de logements réservés aux prêtres... Ici une photo prise en 1907 :
Sur le plan de Quesnel (1609), on voit nettement les maisons construites autour du charnier :
Rue des Prêtres-Saint-Séverin, Paris V°.
Il en reste quelques uns en France.
RépondreSupprimerNotamment à 76 Montivilliers avec colonnettes sculptées.
On voisinait alors avec la mort.
Otto.
... et je n'ose imaginer l'odeur qui émanait des charniers à l'époque où les prêtres habitaient au-dessus !
RépondreSupprimerQuand on vie sur la puanteur, on fini par s y habituer...... 😁
Supprimer.....et il a fallu quelques siècles avant que Louis 16 décide de l'évacuation "des restes" parisiens aux Catacombes.....
RépondreSupprimerO.
Bonjour. En réalité, et je crois que vous le savez, il existe d'autres vestiges d'un charnier parisien : celui de l'ancien cimetière des Innocents, aux Halles, dont le bâtiment entre les rues des Innocents et de la Ferronnerie a également contenu un charnier et dont il reste les arcades, surmontées de bâtiments d'habitations et peuplées de boutiques.
RépondreSupprimerVous avez raison, et je viens même de créer un libellé "Charnier" à la suite de votre envoi.
RépondreSupprimerMerci de votre vigilance.
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour cet article sur ce site très intéressant.
Les logements sont-ils contemporains de l'utilisation comme charnier? Sur une des photos, il semble que ce soient des constructions plutôt simples (ajoutées sans tenir compte de l'architecture du site) et relativement récentes.
Vous avez raison. À l'époque, il n'y avait aucun souci de protection "Monument historique" au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Ces logements - qui étaient plutôt des casemates - s'empilaient les uns sur les autres au plus grand profit du curé !
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