La prochaine fois que vous passerez par la rue de Reuilly, ralentissez et jetez un coup d'oeil au n° 14. Cette maison plus que centenaire perpétue la tradition du beau meuble du faubourg Saint-Antoine voisin et si vous regardez dans la cour, peut-être découvrirez-vous comme moi cette curieuse camionnette de livraison... (n'oubliez pas de cliquer sur les images pour les agrandir).
En effet ! …c’était une vénérable maison. Ce l’est sans doute encore. Fondée sauf erreur sous le I er Empire.
RépondreSupprimerJe l’ai connue en 1947, et c’était mon premier emploi : secrétaire du PDG, Jacques Soubrier, et en même temps comptable mais pas vraiment débordé !....
Je reconnais la cour…elle n’a pas changé. Une petite boite qui faisait travailler l’artisanat du Faubourg. Qui se souvient de l’ébéno Spelta ?...
Des clients, ou des visiteurs, de référence : Paul Claudel, Daniel-Rops, PE. Victor, Lhote, des Ministères, des Ambassades, des Chambres Syndicales d’Industries…..des marquises des beaux quartiers, des B.O.F. (nous sortions de la guerre…) de La Varenne….
Un homme est vraiment resté dans ma mémoire : Jacques Soubrier, patron, Président des ensembliers décorateurs parisiens, Vice-Pdt de la Fédération Française des Métiers d’art, voyageur et écrivain, Secrétaire du Club des Explorateurs et qui m’a appris une forme d’écriture commerciale personnelle. Il fut plus tard Président de la Foire de Paris. Plus en parisien, j’imagine, qu’en industriel !....
Quand il parlait du papier à lettre de sa maison dont il existait 2 modèles : un ordinaire, un prestigieux, d’usage exceptionnel, avec en marge les nombreuses médailles obtenues dans les Expositions Internationales, il parlait pour celui-ci du « papier charcutier »….
Je me souviens du tapissier : Néel, un artiste. De l’associé-actionnaire Tissot dont je ne dirai rien. De l’oncle Paul présent tous les matins en « trésorier » tatillon. D’autres « vieilles tiges », aussi, si peu nombreuses…orgueilleuses et plus encore jalouses dans leur ancienneté.
Nous étions là dans un milieu balzacien mâtiné de Maupassant, avec un zeste de Zola.
Souvenirs !.....J’évoque…j’évoque… c’est le cher passé, le temps qui a fui et que la vie efface.
AD.
Merci pour ce témoignage.
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