tag:blogger.com,1999:blog-7870780314636740064.post3745743406910512421..comments2024-03-27T11:25:42.392+01:00Comments on Paris-bise-art : Bicêtre: de la Table ronde à l'hospice... (2)JPDhttp://www.blogger.com/profile/12234327693327874897noreply@blogger.comBlogger7125tag:blogger.com,1999:blog-7870780314636740064.post-8213621224875585952016-06-23T10:16:17.646+02:002016-06-23T10:16:17.646+02:00Merci de cet excellent conseil de lecture !Merci de cet excellent conseil de lecture !JPDhttps://www.blogger.com/profile/12234327693327874897noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7870780314636740064.post-16988784703373967072016-06-21T10:07:41.374+02:002016-06-21T10:07:41.374+02:00Suite de l'extrait des mémoires de Vidocq :
A...Suite de l'extrait des mémoires de Vidocq :<br /><br />Arrivait-il de la province quelque homme bien vêtu, qui, condamné pour une première faute ne fût pas encore initié aux mœurs et aux usages des prisons ; en un clin d’œil il était dépouillé de ses habits, que l’on vendait en sa présence au plus offrant et dernier enchérisseur. Avait-il des bijoux, de l’argent, on les confisquait également au profit de la société, et comme il eût été trop long de détacher les boucles d’oreilles, on les arrachait, sans que le patient osât se plaindre. Il était averti d’avance que s’il parlait, on le pendrait pendant la nuit aux barreaux des cabanons, sauf à dire ensuite qu’il s’était suicidé. Par précaution, un détenu, en se couchant, plaçait-il ses hardes sous sa tête, on attendait qu’il fût dans son premier sommeil ; alors on lui attachait au pied un pavé que l’on posait sur le bord du lit de camp : au moindre mouvement le pavé tombait : éveillé par cette brusque secousse, le dormeur se mettait sur son séant, et avant qu’il se fût rendu compte de ce qu’il venait d’éprouver, son paquet, hissé au moyen d’une corde, parvenait à travers les grilles à l’étage supérieur. J’ai vu au cœur de l’hiver des pauvres diables, après avoir été dévalisés de la sorte rester en chemise sur le préau jusqu’à ce qu’on leur eût jeté quelques haillons pour couvrir leur nudité. Tant qu’ils séjournaient à Bicêtre, en s’enterrant, pour ainsi dire, dans la paille, ils pouvaient encore défier la rigueur de la saison ; mais venait le départ de la chaîne et alors, n’ayant d’autre vêtement que le sarrau et le pantalon de toile d’emballage, souvent ils succombaient au froid avant d’arriver à la première halte "<br /><br />Je ne peux que conseiller la lecture de l'intégralité de ces Mémoires de François Vidocq (4 tomes), pleines de vie, riches en renseignements historiques, passionnantes.André Fantelinhttps://www.blogger.com/profile/17812638615497952805noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7870780314636740064.post-87454711924545731112016-06-21T09:52:17.137+02:002016-06-21T09:52:17.137+02:00Très beau billet.
Voici un extrait des Mémoires d...Très beau billet.<br /><br />Voici un extrait des Mémoires de François Vidocq (tome 1) qui a été plusieurs fois " pensionnaire " de Bicêtre dans sa partie prison :<br /><br />" La prison de Bicêtre est un vaste bâtiment quadrangulaire, renfermant diverses constructions, et plusieurs cours, qui toutes ont un nom différent : il y a la grande cour, où se promènent les détenus, la cour des cuisines, la cour des chiens, la cour de correction, la cour des fers. Dans cette dernière, se trouve le bâtiment neuf composé de cinq étages ; chaque étage forme quarante cabanons, pouvant contenir quatre détenus. Sur la plate-forme qui tient lieu de toit, rôdait jour et nuit un chien nommé Dragon, qui passait dans la prison pour être aussi vigilant qu’incorruptible ; des détenus parvinrent cependant plus tard à le suborner, au moyen d’un gigot rôti, qu’il eut la coupable faiblesse d’accepter : tant il est vrai qu’il n’est point de séductions plus puissantes que celle de la gloutonnerie, puisqu’elles agissent indifféremment sur tous les êtres organisés. Pour l’ambition, pour le jeu, pour la galanterie, il est des termes fixés par la nature, mais la gourmandise ne connaît pas d’âge, et si l’appétit oppose parfois sa force d’inertie, on en est quitte pour s’émanciper par une indigestion. Cependant, les amphitryons s’étant évadés, pendant que Dragon dégustait le gigot, il fut cassé et relégué dans la cour des chiens : là, mis à la chaîne, privé de l’air libre qu’il respirait sur la plate-forme, inconsolable de sa faute, il dépérit de jour en jour, et finit par succomber aux remords, victime d’un moment de gourmandise et d’erreur.<br /><br /> Près du bâtiment dont je viens de parler, s’élève le bâtiment vieux, à peu près disposé de la même manière, et sous lequel on a pratiqué les cachots de sûreté, où l’on renferme les turbulents et les condamnés à mort. C’est dans un de ces cachots qu’a vécu quarante-trois ans celui des complices de Cartouche qui avait trahi pour obtenir cette commutation ! Pour jouir un instant du soleil, il contrefit plusieurs fois le mort avec tant de perfection, que lorsqu’il eut rendu le dernier soupir, deux jours se passèrent sans qu’on lui retirât son collier de fer. Un troisième corps de bâtiment, dit de la Force, comprenait enfin diverses salles, où l’on déposait les condamnés arrivant de la province, et destinés comme nous pour la chaîne. <br /><br />À cette époque, la prison de Bicêtre, qui n’est forte que par l’extrême surveillance qu’on y exerce, pouvait contenir douze cents détenus, mais ils étaient entassés les uns sur les autres, et la conduite des guichetiers ne tendait nullement à adoucir ce que cette position avait de fâcheux : l’air renfrogné, la voix rauque, le propos brutal ; ils affectaient de bourrer les détenus, et ne se déridaient qu’à l’aspect d’une bouteille ou d’un écu. Ils ne réprimaient, du reste, aucun excès, aucun vice, et pourvu qu’on ne cherchât pas à s’évader, on pouvait faire dans la prison tout ce que bon semblait, sans être dérangé ni inquiété. Tandis que des hommes condamnés pour ces attentats à la pudeur qu’on ne nomme pas, tenaient ouvertement école pratique de libertinage, les voleurs exerçaient leur industrie dans l’intérieur de la prison, sans qu’aucun employé s’avisât d’y trouver à redire. <br /><br />André Fantelinhttps://www.blogger.com/profile/17812638615497952805noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7870780314636740064.post-76026348603466953892016-06-20T19:27:42.147+02:002016-06-20T19:27:42.147+02:00Merci d'avoir évoqué avec intelligence ce lieu...Merci d'avoir évoqué avec intelligence ce lieu émouvant et très impressionnant. Je signale deux très beaux livres sur Bicêtre : <br />- Dans la nuit de Bicêtre, de Marie Didier, Gallimard, 2006<br />- Le grand renfermement, Histoire de l'hospice de Bicêtre 1657-1974, de Jean Delamare et Thèrèse Delamare-Riche, Maloine, 1990<br /><br />Cordialement.Dehellenoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7870780314636740064.post-86313850551585040272016-06-20T19:05:26.857+02:002016-06-20T19:05:26.857+02:00Mais vous avez raison ! Et j'ai fait la faute ...Mais vous avez raison ! Et j'ai fait la faute trois fois !<br />Je me couvre la tête de cendres et je pars me flageller de ce pas.<br />Ah, que je suis sot !<br /><br />Merci de m'avoir signalé cette faute.JPDhttps://www.blogger.com/profile/12234327693327874897noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7870780314636740064.post-41768482872511633152016-06-20T18:25:01.936+02:002016-06-20T18:25:01.936+02:00Excellent article, oui, mais parlons plutôt de SEA...Excellent article, oui, mais parlons plutôt de SEAUX puisant l'eau en ce gigantesque puits, plutôt que de SCEAUX qui sont tout autre chose (historique, certes).Manuelnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7870780314636740064.post-36022083170204151952016-06-20T11:55:04.448+02:002016-06-20T11:55:04.448+02:00un des articles les plus aboutis , on voit clairem...un des articles les plus aboutis , on voit clairement que vous avez payé de votre personne , pris des risques inconsidérés ,le grand barde de PBAnoreply@blogger.com