vendredi 4 septembre 2020

Restaurant "Le Bœuf à la mode" - Rue de Valois

Le premier Bœuf à la mode fut fondé en 1792 par deux frères marseillais - les Méot - qui y servaient de la bouillabaisse, de la morue à la provençale et du nougat marseillais (merci J. Hillairet).
Hélas, ce petit cabaret-traiteur périclita.
Il fut repris par le restaurateur Tissot qui transforma l'établissement en restaurant de haut luxe.
C'est alors que fut créée la fameuse enseigne tirée malignement du nom du restaurant. 
N'allez pas croire que ce bœuf se prépare pour la gay-pride, il est simplement "à la mode" de l'époque, celle des "Incroyables" et des "Merveilleuses".





Belles robes, jolies voitures, quelle classe !




Pensez-vous qu'Eugène Atget, lorsqu'il prit cette photo, allait déjeuner au Bœuf ?


La façade d'origine du restaurant - qui courait sur les numéro 6 et 8 de la rue de Valois - était sobrement décorée de boiseries.
On voit au-dessus les balcons de l'hôtel Mélusine soutenus par d'impressionnantes têtes de lions.


Cette même façade aujourd'hui. Sans commentaire...


À gauche du porche subsistent quelques boiseries reconnaissables, malgré la barbouille dont elles sont recouvertes:


Et la cerise sur le McDo... Regardez bien le porche:


Surprise !


6 et 8 rue de Valois, Paris I°.

6 commentaires:

Tilia a dit…

Au 8 rue de Valois, Francesco Russo a su préserver (malgré le "barbouillage" ;-)) l'ancienne devanture du Bœuf à la Mode à laquelle il fait honnêtement référence sur son site.


Cependant, le calicot de Novembre 2017 à voir en cliquant ici :

HUIT VALOIS
Receptions
Paris

m'a laissée songeuse...

Explication, sans commentaire.

Tilia a dit…

En 2008, la partie du 8 rue de Valois (rose à l'origine, tout comme la boutique du chausseur) abritait le Service Véhicules Neufs de Renault.

Repeinte en bleu (après la disparition de Renault en 2012) elle demeure énigmatique depuis 2014, tout comme l'ancien local Renault 15 Rue du Colonel Driant dont elle faisait partie.

Affaire à suivre ?..

(les dates sont approximatives, car basées sur celles des photos prises par la voiture de Street View)
.

Tilia a dit…

Pas de commentaire de ma part non plus, sur la déco du Balm.

Voir la Critique de la Rédaction du Figaro (en cliquant ici) me semble suffisant.

Tilia a dit…

Malgré mon échec à découvrir ce qu'était le nougat marseillais au XVIIIe siècle, j'ai bien apprécié ce nouvel article de Paris-Bise-Art, blog sans lequel ma vie manquerait de sel !

Avec son chapeau retroussé le Bœuf à la Mode, déguisé en "Inc’oyable" révolutionnaire, me fait penser au dieu Apis ou biean au taureau Mnévis .

Tilia a dit…

Malgré mon échec à découvrir ce qu'était le nougat marseillais au XVIIIe siècle, j'ai bien apprécié ce nouvel article de Paris-Bise-Art, blog sans lequel ma vie manquerait de sel !

Avec son chapeau retroussé, le Bœuf déguisé en "Inc’oyable" me fait penser au dieu Apis ou biean au taureau Mnévis .

JPD a dit…

Oui, alors ce serait un dieu Apis en route pour la gay-pride !
Le restaurant était fermé lors de mon passage et je dois dire que je n'ai jamais entendu quelqu'un m'en parler ! (et pourtant c'est un sujet que j'affectionne).

Ce qui est terrible, c'est que cet usage destructeur d'un lieu emblématique se déroule sous les fenêtres du ministère de la culture...