lundi 29 octobre 2018

Ivry - Danger sur les jardins ouvriers !






Danger sur les jardins ouvriers (du fort) d’Ivry-sur-Seine…

Les premiers jardins ouvriers français ont été créés à la fin du XIXe siècle par l’abbé Lemire, député maire d’Hazebrouck, en s’inspirant de ce qui existait déjà dans d’autres pays européens. Son association, la Ligue Française du Coin de Terre et du Foyer fut créée en 1896 pour permettre à aux ouvriers, qui en étaient dépourvu, de cultiver malgré tout un lopin de terre afin d’améliorer leur ordinaire alimentaire. À Ivry-sur-Seine, autour du fort, quelques centaines de parcelles sont ainsi louées pour une somme modique, à autant de jardiniers amateurs qui profitent ainsi d’un petit coin de campagne à deux pas de Paris, et qui plus est quasiment au pied du métro… si ce n’est la côte à gravir menant au fort. Ces jardins à la localisation particulière sur l’instigation du pharmacien Gustave Marque et qui nous intéressent pour cette raison, furent inaugurés en 1909 par l’abbé Lemire lui-même. Tandis qu’en juillet 1913, le tout nouveau président de la République Raymond Poincaré visita ces lieux bucoliques.






Si nous vous parlons de cet espace végétalisé par une population civile en terrain militaire, c’est que celle-ci n’y est plus tolérée, ou plus exactement autorisée, et qu’un danger bien plus grand semble menacer le site. En effet, le ministère des Armées vient d’interdire l’accès au terrain que les cultivateurs du dimanche (sans que ceci reflète un quelconque sens péjoratif) refusent de quitter, pour ne pas laisser carte blanche à l’ennemi. Il s’avère qu’en 2006 une fuite d’eau à partir d’un tuyau a provoqué l’affouillement du sol, et là, oh surprise, l’Inspection des carrières a révélé que le sol pourrait être sous-miné par d’anciennes exploitation souterraines de calcaire, ce qui eut pour conséquence le non renouvellement de l’autorisation d’occupation temporaire… qui durait depuis cent ans sans qu’il y ait eu le moindre accident. Une cartographie fut alors effectuée, délimitant des zones rouges, qui ne concernent au final qu’une poignée de jardins parmi les 250 potagers qui occupent les douves et les glacis du fort. Pourtant c’est une interdiction totale et ferme qui fut prise par l’autorité militaire menaçant tout contrevenant d’un an de prison et 15 000 € d’amende. Certains osent imaginer que ces sept hectares de terrains vierges de toute construction à 3 km de paradis ne soient en fait sous l’œil de promoteurs immobiliers pour lesquels combler les vides par du béton sous ces terrains ne seraient qu’un maigre investissement par rapport aux bénéfices qui s’en suivraient en cas de constructions de logements ou de bureaux. L’armée souhaite en tout cas se débarrasser de ce problème en revendant les terrains à la municipalité d’Ivry-sur-Seine. À suivre…
Notons qu’en 1992, Ségolène Royal, l’alors ministre de l’Environnement, labellisa ce site qui avait été déclaré l’année d’avant « Espace naturel sensible » par le Conseil départemental du Val-de-Marne ; comme quoi certains mots peuvent avoir un double sens !
Le site Internet de l’association des jardins ouvriers d’Ivry : http://www.jardins-ouvriers-ivry.com qui a décidé de faire signer une pétition OUI aux jardins ouvriers du fort / Non à tout projet immobilier : https://www.unepetition.fr/oui-aux-jardins-d-ivry.


4 commentaires:

marc a dit…

Si j'ai bien compris, le danger est lié aux fontis qui s'écroulent. SOS Gilles Thomas

JPD a dit…

Il est au courant.

Anonyme a dit…

dans les fossès ce n'èst pas des jardins cultivables il m'en on attribuè un je n'ai rien pu cultiver de plus pas de soleil très humide instable au niveu du sol

Anonyme a dit…

oui biensure il m'en a ètait attribuè un en 2022 pas possibles de cultiver c'est une carrière de pierres avec un sol instable