lundi 16 juillet 2018

Académie Nationale de Médecine

On passe rue Bonaparte sans regarder, c'est à peine si l'on remarque l'école des Beaux arts... Et bien justement, regardez juste à gauche de l'entrée de cette école...  Cette façade aurait pu être celle d'une mairie, bien dans le style III° République. Elle est l'oeuvre de Justin Rochet et, à cause de l'étroitesse de la rue, on manque du recul nécessaire pour l'admirer.


Nous sommes devant l'Académie nationale de Médecine et nous allons avoir le privilège de la visiter avec le meilleur guide qui soit, le professeur Daniel Couturier, Secrétaire perpétuel de l'Académie.


Dans l'entrée, nous sommes accueillis par deux statues impressionnantes, le baron Larrey et le baron Desgenettes:


Autre médecin ayant porté l'Académie sur les fonts baptismaux, le baron Portal:
Ce n'est que le premier des innombrables tableaux que nous allons découvrir; je connais certains petits musées qui en feraient volontiers leur ordinaire !


Avant de monter à l'étage, un regard indiscret sous l'escalier et dans un couloir: des bustes, des bustes et des bustes !


Nous montons à présent ce bel escalier d'honneur:


L'escalier est surmonté par deux toiles: 
"Jenner inoculant la vaccine" par G. Melingue, et un portrait de François Gigot de Lapeyronnie par Hyacinthe Rigaud.


De l'escalier, on aperçoit la salle Bader ou salle des bustes (oui, encore !):


Cette salle adjacente à la grande salle des séances, serait nommée "foyer" dans un opéra.


Les mosaïques sont simplement superbes:


De Charles Müller, cette immense huile sur toile représentant "Pinel faisant enlever les fers aux aliénés de Bicêtre."


Après avoir admiré le magnifique ascenseur, nous nous dirigeons vers cette impressionnante porte:


Et nous voici dans la salle des séances:




Au plafond, les différentes académies et sociétés savantes dont l'Académie de médecine est l'héritière:


Le plafond est signé Georges Mathieu:


Et partout, des bustes et des toiles, comme dans ce couloir.
Notez le soin apporté aux détails comme ces hublots de portes.


La salle du conseil:


Par la fenêtre, nous pouvons encore voir les anciennes étables où l'on abritait les vaches qui fournissaient la vaccine:


Un bureau directorial tout simple:


Nous voici à présent dans la salle de lecture de la bibliothèque.
Au mur, une grande toile:  "Episode de la fièvre jaune à Valence" par Aparicio:


Lui faisant face, une toile encore plus grande: "Larrey opérant sur le champ de bataille" par Charles Müller:


Les vitrines renferment des incunables et autres livres précieux, ainsi que divers objets dont certains laissent perplexe...





Connaissez-vous la différence entre un vestiaire d'académiciens et un vestiaire de footballeurs ?
L'odeur !


La dernière pièce que nous visiterons est le salon Pierre et Céline Lhermite



Bonnard, Ary Scheffer, Vuillard...


Quel dommage d'emprisonner ce magnifique Vuillard derrière une vitre !
(Le docteur Vaquez à l'hôpital Saint-Antoine)


Un grand merci au professeur Daniel Couturier, Secrétaire perpétuel de l'Académie.
Un non moins grand merci à Jacques Deschamps, président de l'Association des Amis du Musée de l'AP-HP (ADAMAP).


On n'entre pas à l'Académie de Médecine comme dans un moulin, et c'est heureux !
À moins d'être accompagné par un membre, il vous faudra attendre une visite exceptionnelle; l'ADAMAP en organise parfois.

16 rue Bonaparte, Paris VI°

1 commentaire:

marc a dit…

j'avais visité il y a de nombreuses années l'académie. Tout est resté pareil sauf le plafond de la coupole de la salle des séances
Lors de ma visite c'était une oeuvre que je qualifierais de moche qui représentait la médecine et son caducée dans des nuages avec un homme et une femme. Force est de constater que l'oeuvre de Georges Mathieu qui a dû la remplacer dans les années 90 est encore plus tarte: une simple épitaphe "académie nationale de médecine"...Je pense que ce peintre mort en 2012 devait être encore un "pistonné" à la César ou Buren pour des commandes de l'Etat.
Concernant le regret que le tableau de d'édouard Vuillard (la consultation de professeur Vaquez à la Pitiè) soit sous verre, le guide de l'époque avait expliqué qu'il s'agissait d'une peinture "à l'alcool" procédé rare et fragile
Enfin je crois que les séances sont publiques le mardi après-midi