samedi 10 décembre 2016

Meudon Bellevue CNRS

C'est en 2012 que cette barre en béton qui défigurait le site a été démolie.
A l'heure où Paris retourne en arrière en construisant des monstres de béton, il est réconfortant de voir que d'autres communes ont une vision plus humaine de la ville...


L'ancien grand hôtel est redevenu le Pavillon Bellevue et trône en majesté au milieu du campus de Bellevue du CNRS.
Mais que reste-t-il du passé ?


Nous nous approchons de ce qui fut l'entrée principale, là où les limousines déposaient les riches clients...



La porte principale porte la mention "Espace Isadora Duncan", mais les grilles en fer forgé ont conservé les initiales PB du Pavillon Bellevue:


La visite commence par un exposé passionnant dans une grande salle aménagée en amphithéâtre...



Mais regardez bien cette grande salle, ces fenêtres, ça ne vous rappelle rien ?
Nous sommes dans l'ancienne salle à manger du palace !
Et derrière nous, c'est un portrait d'Isadora Duncan qui nous regarde.


Les bureaux sont ultra-modernes et rien ne rappelle que nous fûmes ici dans un palace. Cependant, l'escalier et certains détails des parties communes ont survécu.




Nous ressortons du bâtiment côté Seine, où l'on reconnait la terrasse où jadis, les chaises longues voisinaient avec les parasols


Puis nous dévalons cet escalier à flanc de coteau pour accéder aux ateliers


C'est ici que se cache ce qui fut pendant des dizaines d'année le plus gros et le plus puissant électroaimant du monde.


Ce gros machin de 120 tonnes inauguré en 1928 par Gaston Doumergue a fonctionné jusque dans les années soixante-dix.


Savez-vous que l'imagerie IRM est directement héritière des travaux réalisés ici ?


Découvrez sur ce document édité par le CNRS l'histoire de cet électroaimant: Clic !


Au cas fort improbable où vous ne comprendriez pas tout du fonctionnement d'un électroaimant, je vous copie la fiche remise lors de la visite...


Nous allons terminer cette visite en montant sur la terrasse du Pavillon Bellevue qui justifie pleinement son appellation !
Ici, au premier plan, les ateliers du CNRS.


Dans le fond, je n'ai pas besoin de vous présenter la ville de Paris.
Plus près de nous, la ville de Boulogne-Billancourt et son nouveau quartier du Trapèze.
Au premier plan, l'île Seguin où jusqu'en 1992, l'usine Renault produisait des voitures.
On aperçoit le pont Daydé qui reliait l'île à la rive droite; une voie de chemin de fer passait en son milieu.  




Toujours perché sur la terrasse du CNRS, nous regardons vers le nord; au centre de la photo, sous la grue à tour, on voit le quartier de la Défense.


En zoomant un peu, on voit à gauche le village de Saint-Cloud et son clocher pointu, et dominant le tout, Suresnes et le Mont-Valérien.


Donc, résumons-nous:
Venus ici pour visiter le CNRS, nous avons découvert un centre d'hydrothérapie, un palace, une école de danse, un hôpital militaire, l'ancêtre du CNRS, le CNRS, son gros électroaimant et enfin une belle vue sur Paris. Ouf ! Belle moisson, non ?

Et bien pas du tout, nous n'en sommes qu'à la moitié !

à suivre...

1 place Aristide Briand, Meudon (Hauts de Seine).

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