dimanche 30 novembre 2014

Sur les traces des Expositions universelles

de Sylvain Ageorges, aux éditions Parigramme.

Ce livre petit par le format ( 22 x 18 ) est grand par la somme considérable d'informations qu'il contient. Passant en revue toutes les expositions universelles ou coloniales parisiennes de 1855 à 1937, l'auteur a cherché (et trouvé) les innombrables vestiges subsistant encore dans Paris et alentours. Car il n'y a pas que la tour Eiffel qui nous reste de ces expositions ; des dizaines de monuments, pavillons, charpentes, statues, etc ont été réutilisés avec plus ou moins de bonheur. Ils sont là, sous nos yeux, il suffit de savoir !



vendredi 28 novembre 2014

Fouilles curieuses au parking Baudoyer

A la voir encadrée par la rue de Rivoli, la caserne Lobau et la mairie du IV°, la place Baudoyer semble être une création de l'Empire. Et bien pas du tout !


Elle était déjà là au XVI° siècle, sous le nom de place du vieux cimetière saint-Jean, comme le montre ce plan dit de saint-Victor datant de 1550.


Lorsqu'il fut décidé de construire un parking souterrain place Baudoyer, des fouilles archéologiques eurent lieu sur le site en 1993.
Ces fouilles permirent d'exhumer de nombreux objets témoignant de l'urbanisation du secteur depuis le haut empire romain.
A l'initiative de l'INRAP (Institut national de recherches et d'archéologie préventive), une vitrine fut construite au premier niveau du parking.


Cette vitrine présente le résultat des fouilles : pierres, bijoux, pièces de monnaie, etc... ainsi que des vues et des plans des fouilles.




Comme quoi on peut se garer en se cultivant !


Parking Baudoyer, place Baudoyer, Paris IV°. ( accès côté rue de Rivoli, premier sous-sol ).

mercredi 26 novembre 2014

Ancien couvent de la Merci - Deux cadrans solaires

Depuis quatre ans, j'attendais que ces portes s'ouvrent !
Ce porche majestueux est celui de l'ancien couvent de la Merci, créé par Marie de Médicis au début du XVII° siècle et reconstruit par Pierre François Godot en 1727.


Un cartouche - aujourd'hui illisible - nous rappelle le passé de ces lieux. Notons cependant une faute : l'architecte a pour nom Godot et non Godeau !


Ce bâtiment est aujourd'hui une résidence privée divisée en appartements ; la cour sert de parking...
Mais regardez au deuxième étage ce superbe cadran solaire :


On y voit l'inquiétante représentation de la mort qui nous montre l'heure et nous guette avec sa faux. Ce cadran, qui marque les heures du matin, est invisible de la rue quand le porche est fermé.


Le second cadran solaire est visible de la rue. Il se trouve à droite du porche et indique les heures de l'après-midi.


Il est surmonté de la mention "Utere Dumlycet" qui signifie à peu près "profite tant qu'il est temps".


Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer l'escalier classé ; je ne l'ai pas photographié moi-même mais j'emprunte une photo à l'excellent blog "Vivre le Marais" (Clic !) :


45 rue des archives, Paris III°.


mardi 25 novembre 2014

Autrefois Paris... (4)

Voici le quatrième et dernier chapitre de notre flânerie dans un Paris disparu :


Agrandissez les photos au maximum en utilisant le clic droit









J'espère que vous avez aimé  ces photographies. 
Comme quoi il faut toujours entrer chez les libraires (les vrais) ; on y trouve parfois des trésors !

lundi 24 novembre 2014

Le musée des sous-stations de la R.A.T.P.

En 1988, à une époque où la Ratp avait le souci de son patrimoine, il fut décidé d'aménager un musée dans l'ancienne sous-station Daumesnil.
Il semblait logique en effet de montrer au public les progrès accomplis dans la distribution d'électricité pour un réseau de plus en plus complexe. Rappelons qu'à ses débuts, la RATP produisait sa propre électricité dans son usine de Bercy.
Les énormes machines utilisées depuis 1900 disparaissent ( la dernière en 1970 ) ; les sous-stations disséminées dans Paris deviennent inutiles.
Une plaquette avait été imprimée pour l'inauguration du musée :


Le musée n'occupe qu'une petite partie des vastes bâtiments ; il voisine avec d'autres services de la Ratp.


On reste songeur devant cet énorme tableau de bord en marbre et ses jolis cadrans





Impressionnante, cette commutatrice :


Des panneaux didactiques très bien faits vous expliquent tout !


Ça, c'est un disjoncteur haute tension :


et ça, un redresseur :



Les sous-stations étaient reliées entre elles par un réseau téléphonique très performant pour l'époque :


Dans une vitrine, une maquette nous montre une sous-station en coupe ; on voit au-dessus des commutatrices les deux étages de batteries nécessaires à la continuité du service.


A peine aménagé, la direction de la Ratp décida de ne pas ouvrir ce musée au public... C'est aujourd'hui la belle au bois dormant de la Ratp ; qui aura le courage de la réveiller ?


Vous l'avez compris, l'entrée de ce petit musée est actuellement interdite au public. La seule façon de le visiter est d'y être invité par des cadres de la Ratp. A ce propos, je tiens à remercier chaleureusement ceux qui m'ont permis de faire ce modeste reportage.

Angle du boulevard de Picpus et de la rue de Toul, Paris XII°.

vendredi 21 novembre 2014

Galerie Gagosian - Le Bourget

Hors Paris

Quelle que soit la raison pour laquelle vous n'êtes pas allé à la Fiac (trop de file d'attente, ticket à 40 € trop cher, pas le temps, etc...), vous allez pouvoir vous rattraper !
Direction aéroport du Bourget, vers les terminaux réservés aux avions privés, là où naguère des centaines d'ouvriers travaillaient dans les ateliers de mécanique et de chaudronnerie aéronautique.
Au numéro 800, la galerie Gagosian vous accueille dans un grand hangar blanc.


A part les très élégantes hôtesses, vous vous retrouvez tout seul dans cet espace impressionnant, face à un Jeff Koons qui vous toise :


Nous sommes cernés par des maxi-toiles d'Andy Warhol


Il y a quand même moins de monde qu'au Grand-palais, non ?


Au premier niveau, une mezzanine vous donne de la hauteur...


... Et vous propose d'autres Warhol :


Ici, un grand collage de Damien Hirst (2,60 m de diamètre) fait avec de vrais papillons morts


Deux gribouillis toiles de CY Twombly...


Ici, nous vérifions la pertinence du principe de Peter : j'ai largement dépassé mon seuil d'incompétence pour comprendre ça :


Oups, excusez-moi, ce sont les toilettes de la galerie... Je crois que je pensais à Marcel Duchamp !


Ici, un tableau à décommander formellement dans les zones sismiques : c'est un pilulier géant !


Last but not least, cette œuvre de Damien Hirst qui, vue de loin, ressemble à un miroir noir plein de jolis reflets, mais qui, de près, s'avère être une gigantesque tartine de mouches mortes prises dans de la résine ( 1 mètre de diamètre ).
Qui a dit beurk ?
  

Pour terminer, une œuvre d'Urs Fischer qui m'a laissé circonspect... (no pun intended !)
Il s'agit d'une sculpture en cire à taille humaine avec des mèches partout et qui se consume pendant l'exposition.
Question bête : Comment fait le galeriste pour gagner sa vie avec une oeuvre qui fond avant d'être vendue ?


Alors, bien entendu, n'espérez pas voir ces œuvres-là si vous allez au Bourget la semaine prochaine. Nous sommes dans une galerie qui, tout au long de l'année, présente des artistes différents.
Les images de cet envoi on été prises en mars 2014, ce qui prouve que je ne suis pas en avance dans le tri de mes photos !

Galerie Gagosian, 800 avenue de l'Europe, Le Bourget (Seine saint-Denis).