mardi 9 décembre 2014

Les cadenas des ponts (suite)

En mai dernier, Anne Hidalgo rendait publique sa feuille de route 2014 - 2020 dans laquelle elle chargeait Bruno Julliard de mener « une réflexion autour du phénomène des cadenas d'amour, afin de proposer des alternatives à la fois artistiques, solidaires et écologiques ».
Sept mois après, profitons d'un froid soleil d'automne pour vérifier sur place où en est la réflexion municipale !
Nous commençons par la passerelle Solférino :




Le pont des arts :
A droite un vendeur de cadenas


Je ne sais pas ce qui est le plus moche, les cadenas ou le contreplaqué tagué.
En bas à gauche,la gangrène a gagné tous les réverbères du pont.


Ici à gauche, un vendeur qui n'a pas l'air d'avoir chaud :


Ici, cet autre vendeur nous prouve qu'il sait écrire l'anglais :


Savez-vous que ce site est classé au patrimoine mondial de l'Unesco ?


Sur cette photo, vous voyez :
- Entourés de rouge, d'honnêtes commerçants
- Entourés de vert, leur marchandise
- Entourés de bleu, des cyclistes s'amusant à faire peur aux touristes
- Sous la flèche jaune, un parisien un peu ulcéré... et qui n'est que l'ombre de lui-même.


Ce commerce doit être rentable pour installer à chaque extrémité du pont un guetteur ! ( pour avertir de l'hypothétique survenue des gardiens de la paix ).


Troisième étape de notre périple, le pont de l'archevêché, près de Notre-Dame :
Vers l'amont :


Vers l'aval :


Ici, les commerçants pratiquent la vente "à la sauvette", tel ce monsieur en anorak bleu :


Bon, je sais ce que vous allez dire : "Comment, en sept mois, ils n'ont rien fait !"
C'est parce-que vous êtes de mauvais esprits !
Relisez donc les instructions données par le maire de Paris à son adjoint Bruno Julliard : Il faut mener une réflexion, pas une action !
et ça fait sept mois qu'il réfléchit...

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Difficile de lutter contre ce genre de vendeurs. Ce qui est moins compréhensible, c'est que certains bouquinistes vendent aussi des cadenas !

Anonyme a dit…

Triste constat. Chaque poseur de cadenas encourt une amende de 1500 à 30 000€ et travail d'intérêt général
au minimum. Je pense que les vendeurs "racolant" le chaland sont aussi punissables. Il faut JUSTE se donner les moyens de toucher tous les vandales et leurs incitateurs.
Mais beaucoup sont des touristes français ou étrangers...! Merci pour votre reportage très édifiant. Anne

Anonyme a dit…

Désolant!!C'est à en pleurer.

Isabelle a dit…

Je suis au bord des larmes quand je passe à cet endroit , voir même je l'évite...
Pourquoi aucune pétition n'existe-elle ?
Ce pourrait être un moyen de faire pression sur la mairie trop fébrile...Il y a quelques mois en arrière , j'ai vu plus grave : Le mot République martelé , sur la sculpture de JF Soitoux quai Malaquais...On reproche à la capitale d'être une ville musée mais à ce rythme elle ne sera plus rien du tout... Merci pour vos article , c'est un délice!

Anonyme a dit…

Si c’est une mode….elle passera.
Mais cpte tenu du caractère des lieux, c’est peu probable.
Deux ou trois cadenas…c’était charmant. Plus c’est de la connerie moutonnière.
En attendant, tout démonter, ramasser les vendeurs, et fermer le pont ? et un flic à chaque bout !
Les tags, quelle calamité !
Tout…tout…tout….fout le camp, mon Pauv’ Monsieur.
Quelle époque !
La rage !............
Otto.

Thérèse a dit…

Quels essaims!
La mairie fait des essais parait-il!

Eric P. a dit…

Choquant et révoltant !
La pose de plaque en contre-plaqué n'était pas une solution, les tags sont encore pire ! C'est honteux !
Je croyais qu'il était prévu la pose de parois vitrées ?!!
cf. article du 19 septembre dernier
http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-la-ville-met-fin-aux-cadenas-d-amour-19-09-2014-4148343.php

JPD a dit…

Ne soyez pas impatients... L'hôtel de ville réfléchit !